Shenaya, une lycéenne de 18 ans qui a fui le Sri Lanka il y a plus de trois ans, a reçu en début d’année une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Inscrite en terminale à Bordeaux (Gironde), elle est soutenue par ses camarades et ses professeurs dans sa démarche pour rester en France.
Arrivée en France il y a presque quatre ans, Shenaya Onel ne parlait pas du tout la langue française. Depuis, cette lycéenne a obtenu son Bac de français avec une moyenne de 15 sur 20.
Pourtant, elle vient d’avoir 18 ans et a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Un véritable coup dur pour cette élève studieuse. «Quand j’ai vu les raisons, je n’arrivais pas à comprendre en raison de mon intégration et de ma stabilité. Devoir retourner dans mon pays alors que je ne pose aucun problème, ça m’a pris par surprise car j’ai vraiment cru que j’aurais le titre de séjour», a témoigné Shenaya au micro de CNEWS.
Ses professeurs et les parents d’élèves ont fait part de leur indignation concernant la situation de l’étudiante. «Une fois qu’elle est bien intégrée et en cours d’intégration définitive, on la désintègre. C’est quand même dur d’accepter ça. C’est même cruel et relativement barbare», a pesté Alain Chartier, le professeur d’Histoire Géographie dans son établissement, le lycée Magendie à Bordeaux (Gironde).
«Le droit à l’éducation, il est là précisément pour que les jeunes puissent s’insérer. Il y a une sorte d’inversion des valeurs qui pose un certain nombre de problèmes», a ajouté Adeline Masson, la vice-présidente de la fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) au sein du lycée, sur CNEWS.
Tous les camarades de classe de Shenaya ont aussi soutenu la lycéenne. Cette dernière a déposé un recours lié à son OQTF par la voix de son avocat. «Ils m’ont donné un mois pour quitter le territoire mais comme on a déposé un recours, ça bloque l’OQTF. On essaye de faire tout ce qui est possible parce que je veux vraiment montrer à la préfecture et à la France que je veux vraiment rester», a conclu l’étudiante.
Le préfet de Nouvelle-Aquitaine s’est engagé à étudier le dossier dès réception de son recours. Shenaya essaye de son côté de se concentrer sur ses études et son baccalauréat. Son rêve est de devenir vétérinaire en France.