L'exécutif souhaite instaurer une nouvelle taxe sur les grands aéroports en 2024. La mesure est dénoncée par les professionnels du secteur et devrait aboutir à une augmentation des prix des billets d'avion pour les voyageurs.
«Ceux qui polluent le plus doivent contribuer davantage» d'après Bruno Le Maire. Les critiques fusent ce jeudi 28 septembre après l’annonce de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport prévue dans le budget 2024 pour financer la transition écologique. La mesure, présentée ce mercredi, rapporterait 600 millions d'euros à l'État français, selon les estimations du ministère des Transports.
L’impact devrait être «assez équivalent» à une taxation supplémentaire des billets d'avion. En effet, «la quasi-intégralité» des charges pourrait être répercutée des aéroports aux compagnies, comme l’a expliqué le groupe Aéroports de Paris (ADP) qui précise que la hausse des prix pour les voyageurs devrait être progressive.
L'Union des aéroports français (UAF) a indiqué dès ce mercredi se «réserver la possibilité d'un recours juridique» mais le gouvernement ne semble pas inquiet face à cette éventualité.
«Des distorsions de concurrence»
Rapidement, Air France a dénoncé un déséquilibre qui va «faire du mal» aux compagnies aériennes françaises qui pèsent déjà de moins en moins sur le marché au profit des entreprises low-cost.
«Ce projet introduit des distorsions de concurrence entre les compagnies françaises et les compagnies étrangères comme Ryanair, qui desservent la France depuis des aéroports comme Beauvais et ne subiraient pas les effets de cette taxation», a pointé du doigt la compagnie ce jeudi dans un communiqué.
La taxe s'appliquerait à partir de 120 millions d'euros de chiffre d'affaires et d'un certain seuil de rentabilité, frappant ainsi seulement les plus gros aéroports, comme ceux de Paris, Nice, Marseille et Lyon.
Ces derniers mois, le coût du carburant a participé à la hausse des prix des billets d’avion. Ils avaient déjà subi une hausse post-Covid-19.
Encore une fois, les usagers, en bout de chaîne, devraient mettre à la main à la poche pour pallier ces mesures. L'augmentation potentielle reste inconnue.