Lors des questions au gouvernement ce mardi 26 septembre, Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, a alerté le gouvernement quant à la crise de l’eau qui touche actuellement le département.
«Nous survivons à peine sans eau». C’est par ces mots qu’Estelle Youssouffa a commencé sa prise de parole adressée à Elisabeth Borne, ce mardi 26 septembre à l’Assemblée nationale. La députée du groupe Liot a rappelé la situation inquiétante dans laquelle se trouvait Mayotte, qui traverse actuellement une crise de l’eau sans précédent.
«Nous n’avons que quelques heures d’eau tous les deux, trois jours. Une eau que l’ARS s’obstine à répéter potable mais qu’il faut faire bouillir avant de la consommer. Une eau marron, puante mais potable», a souligné l’élue dans l’Hémicycle.
Déplorant le prix des packs d’eau estimé à entre «5 et 12 euros», cette dernière a considéré que «Mayotte était en train de basculer en enfer», s’interrogant sur l’aide que comptait apporter le gouvernement au département qu’elle représente.
"Combien de temps Mayotte peut-elle tenir dans l'état actuel des coupures et des réserves d'eau?"@DeputeeEstelle (LIOT) alerte le Gvt sur la crise de l'eau : "Mayotte est en train de basculer en enfer !" Elle demande notamment la mise en place d'un "chèque eau."#DirectAN #QAG pic.twitter.com/IEIOWGfMn8
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) September 26, 2023
«Les Mahorais auront de l’eau»
Si la question était posée à Elisabeth Borne, c’est Philippe Vigier, ministre délégué aux Outre-mer qui a répondu à la députée. Ce dernier a souhaité réaffirmé la mobilisation du gouvernement. «Cette crise exige d’être à la hauteur des enjeux», a-t-il lancé.
Alors que 600.000 litres d’eau étaient arrivés mercredi dernier à Mayotte, pour être distribués aux personnes vulnérables, Philippe Vigier a promis «aux Mahoraises et Mahorais» qu’ils «auront des bouteilles d’eau jusqu’à ce que la crise soit résolue».
Pour conclure son propos, le ministre a annoncé la création de «deux usines de dessalement» d’ici à la fin de l’année 2024.
A l’échelle locale du département, les autorités ont fait part de leur inquiétude quant à la distribution de ces bouteilles d’eau d’un point de vue sécuritaire.