Le pape François a demandé, durant les «Rencontres méditerranéennes» ce samedi à Marseille, que soient levées les hostilités contre les migrants «qui risquent leur vie en mer» et «cherchent l’hospitalité» européenne.
Prendre ses responsabilités face à la crise migratoire. Le pape François, en visite à Marseille ce samedi, lance un appel aux gouvernements européens. «Ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas, ils cherchent l’hospitalité», a-t-il signalé.
Un discours qui est venu clôturer les «Rencontres méditerranéennes» qui ont rassemblé notamment 70 évêques. Un événement pour lequel le pape s’est rendu officiellement dans la cité phocéenne.
François parle ainsi du «cri étouffé des frères et sœurs migrants». La question migratoire européenne ne doit pas être vue comme un «problème gênant», a-t-il dénoncé. Il demande à l’Europe l’«intégration des peuples» en prenant Marseille comme l’exemple type d’une ville ouverte sur le monde extérieur.
Le souverain pontife enjoint les Européens, à ne pas tomber dans la peur, alimentée par des discours hostiles aux migrants, qui évoquent une forme d’«invasion», depuis l’arrivée de 8.500 étrangers sur l’île de Lampedusa.
Des propos forts face à la classe politique macroniste présente lors de ce discours. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait, lui, déclaré au micro de CNEWS/Europe 1 que l’Italie devait «tenir sa frontière pour empêcher les gens d’arriver».
L’immigration au cœur des préoccupations papales
Le pape François, engagé sur les questions migratoires, s’était rendu sur l’île de Lampedusa pour son premier voyage pontifical en juillet 2013. Il souhaitait déjà à l’époque réveiller les «consciences» sur l’état d’urgence humanitaire qui touchait régulièrement la petite île italienne. Depuis dix ans à la tête du monde chrétien, le pape François s’est attelé à rendre visite aux plus démunis dans le but de dénoncer les injustices du monde.
