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Violences sexuelles, place des femmes dans l’Église, tensions au Proche-Orient… Ce qu’il faut retenir du déplacement du pape en Belgique

Le pape François a été interpellé à plusieurs reprises sur la lutte contre les violences sexuelles dans l'Eglise. [REUTERS/Guglielmo Mangiapane]

Le pape François a conclu ce dimanche sa visite de trois jours en Belgique au cours de laquelle il a abordé des sujets tels que la place des femmes dans l'Eglise, les victimes de violences sexuelles dans l’Eglise catholique ou les tensions au Proche-Orient.

En déplacement en Belgique pendant trois jours, le pape François a achevé sa visite dimanche en présidant une grande messe au stade national de Bruxelles.

Francois Ier a appelé à ne pas «dissimuler» les violences sexuelles au sein de l'Eglise. Un sujet abordé tout au long de son séjour puisque le dossier suscite de fortes attentes.

Le pontife a notamment été interpellé à plusieurs reprises sur la lutte contre les violences sexuelles dans l'Eglise du pays, où le dossier suscite de fortes attentes.

Ecouter «la souffrance des victimes»

Dès vendredi, tout au long de la journée, le pape de 87 ans n'a pas été ménagé sur la question, vivement interpellé sur ces scandales par le roi Philippe, le Premier ministre et le recteur d'une université, avant de rencontrer pendant deux heures et à huis clos 17 victimes dans la soirée.

Samedi matin, il a de nouveau été confronté à la question lors d'une rencontre avec des centaines de religieux et de fidèles catholiques à la basilique de Koekelberg, à Bruxelles, l'une des plus grandes églises du monde.

Le pape a insisté sur l'importance d'écouter «la souffrance des victimes». Il faut «leur faire sentir notre proximité et offrir toute l’aide possible, pour apprendre d’elles à être une Église qui se fait servante de tous sans dominer personne», a-t-il affirmé.

«L'une des racines de la violence est l’abus de pouvoir, lorsque nous utilisons les rôles que nous avons pour écraser les autres ou pour les manipuler», a souligné le souverain pontife.

Le pape crée la polémique en assurant que «L'Eglise est une femme»

Le pape François a également été vivement interpellé samedi par des étudiants sur la question de l'égalité des genres et «l'invisibilisation des femmes», à l'occasion d'une rencontre consacrée à l'écologie et au développement durable dans une université belge.

«L'Eglise est une femme», a répondu François. «Ce qui caractérise la femme, ce qui est féminin, n’est pas déterminé par le consensus ou les idéologies», a-t-il poursuivi, sans aborder ce que pourraient être les évolutions concrètes sur la place des femmes dans l'Eglise.

Sa réponse a parfois suscité la déception et l'incompréhension au sein de l'université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), qui a fustigé dans un communiqué «une position réductrice».

Un cessez-le-feu immédiat au Liban «martyrisé»

Le pape François a également exprimé dimanche depuis Bruxelles sa «douleur» devant l'élargissement du conflit au Proche-Orient et demandé un cessez-le-feu immédiat au Liban «martyrisé». «Je continue de suivre avec douleur et préoccupation l'élargissement et l'intensification du conflit au Liban», a-t-il déclaré à la fin d'une messe au stade roi Baudouin.

«Le Liban est un message mais en ce moment, c'est un message martyrisé et cette guerre a des effets dévastateurs sur la population», a-t-il poursuivi.

«Trop de personnes continuent de mourir jour après jour au Moyen Orient», a-t-il ajouté alors que l'armée israélienne a lancé des frappes massives visant de hauts responsables du Hezbollah et des sites d'armement du mouvement dans le sud du Liban et dans son fief à Beyrouth.

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