Ce lundi 18 septembre, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, s'est entretenu avec l'ensemble des recteurs au sujet de la lutte contre le harcèlement scolaire. Durant cette réunion, il a indiqué vouloir «un électrochoc à tous les niveaux» rappelant que la priorité est de «protéger à tout prix nos élèves».
Une détermination sans faille. Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a rencontré, ce lundi 18 septembre, tous les recteurs, dans le but de trouver des solutions dans la lutte menée contre le harcèlement scolaire. Cette réunion survient après la lettre polémique envoyée par l’académie de Versailles aux parents du jeune Nicolas, qui s’était suicidé à Poissy après avoir été victime de faits de harcèlement.
Face aux recteurs, le ministre a rappelé que son «rôle est d’être à leurs côtés, de donner les moyens d’agir, pas de défendre l'indéfendable». «Mon rôle, votre rôle, n’est pas de protéger une institution, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants», a-t-il poursuivi.
Gabriel Attal a réclamé «un électrochoc à tous les niveaux». «J’ai dit dès ma prise de fonctions que la lutte contre le harcèlement scolaire serait la priorité de l’action de ce ministère sous mon autorité : j’attends que cette priorité soit partagée par chacune et par chacun», a dit le ministre de l’Éducation nationale.
«Je lance donc un audit dans l’ensemble des académies sur le traitement et la gestion des cas de harcèlement qui ont été signalés à vos services l’année dernière. L’objectif est d'en tirer des conséquences pour l'avenir en changeant radicalement la façon de faire quand ça ne va pas, et évidemment d’apporter une réponse, si c’est encore possible, à ces situations», a-t-il ajouté.
Un chantier en trois étapes
Ce chantier sera réalisé en trois étapes. D’abord, et à compter de ce mardi 19 septembre, l’inspection générale commencera ses travaux pour obtenir des réponses concrètes notamment sur le nombre de cas signalé au rectorat, le délai de traitement de chacun de ces cas, les processus ainsi que les circuits opérationnels pour tout signalement de harcèlement et la communication avec les familles.
«L’audit sera réalisé au niveau de l’académie par les correspondants territoriaux de l’inspection générale. Il concernera l’ensemble des cas qui ont été remontés depuis la dernière rentrée jusqu’à cette rentrée, soit de septembre 2022, jusqu’à septembre 2023», a expliqué Gabriel Attal, tout en souhaitant «que les premiers résultats de cet audit puissent m’être communiqués dans 4 semaines».
Ensuite, la deuxième étape consiste à bâtir un plan d’action par académie. «Je ne veux pas que cet audit se limite aux constats. Il faut ensuite changer ce qui ne fonctionne pas. Chaque académie devra avoir revu sa stratégie de réponse aux cas de harcèlement», a insisté Gabriel Attal.
Enfin, le ministre de l’Éducation nationale passera aux évaluations. «A compter de cette année, la gestion du harcèlement sera prise en compte dans le dialogue de gestion entre vos académies et le ministère, on suivra la façon dont les choses progressent», a-t-il déclaré.
«Mon objectif, c’est d’avoir un suivi précis et une évaluation de la gestion des cas de harcèlement dans les académies, mais c’est surtout de regarder l’avenir et la manière dont on est capables de parfaire nos organisations pour améliorer les choses (…). Je le dis de manière très claire. S’il y a besoin de moyens supplémentaires pour constituer des équipes dédiées et formées, dans les rectorats, chargées à plein temps de gérer les dossiers de harcèlement, je mettrai les moyens humains nécessaires», a conclu Gabriel Attal.