A partir de ce jeudi 14 et jusqu’à ce samedi 16 septembre, le parti Horizons organise ses journées parlementaires à Angers (Maine-et-Loire). L’occasion pour Edouard Philippe et ses élus d’établir la stratégie d’une structure politique qui entend bien «construire le pays de demain».
«Loyal, mais libre». Si Horizons est inclus dans la majorité présidentielle, c’est en complète autonomie que le parti effectue sa rentrée parlementaire. En effet, à partir de ce jeudi et jusqu'à samedi, députés, sénateurs, maires et élus locaux sont réunis à Angers (Maine-et-Loire) pour tracer la feuille de route de la structure pour l’année politique à venir.
Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard, puisqu'il s'agit de la ville anciennement tenue par Christophe Béchu, actuel ministre de la Transition écologique, et membre du parti.
Au cœur de l’actualité de son président et fondateur Edouard Philippe, notamment dans son livre «Des lieux qui disent», l’Éducation prendra une grande place dans le programme de ces prochains jours.
Il s’agit en effet d’une «priorité absolue» pour le parti qui entend bien mettre sur le devant de la scène ce qu’il considère être «la mère de toutes les réformes», comme l’a indiqué une source proche du parti à CNEWS.
Les questions régaliennes, telles que l’autorité de l’Etat, la justice, la transition écologique, l’immigration ou encore la sécurité extérieure et intérieure seront aussi évoquées. Pour ce faire, plusieurs tables-rondes et réunions de travail seront organisées.
Bâtir un avenir
Fondé à la fin de l’année 2021, Horizons dispose à ce jour de plus de 20.000 adhérents, 28 députés, 7 sénateurs, près de 500 maires et des milliers d’élus locaux. Un large rassemblement autour d’Edouard Philippe qui, selon certains échos émanant du parti, dispose de «l’expérience, la solidité de l’homme d’Etat et de la vision» pour prendre la relève d’Emmanuel Macron en 2027.
Le principal intéressé assume d’ailleurs cette ambition présidentielle. Dans un portrait diffusé le dimanche 10 septembre sur TF1, l’ancien Premier ministre n’a pas dit non à une éventuelle course à l’Elysée à l’issue du second quinquennat d’Emmanuel Macron. «Ceux qui vous disent qu’ils n’y pensent jamais vous racontent des cracks», a-t-il déclaré.
Si la stature présidentielle d’Edouard Philippe ne fait aucun doute en interne chez Horizons, certaines enquêtes d’opinion tendent à confirmer cette hypothèse. Selon un sondage OpinionWay pour Le Parisien, paru le 2 septembre dernier, 33% des Français pourraient voter pour lui en 2027.
Cependant, malgré cet enthousiasme des enquêtes d’opinion, le principal intéressé se veut prudent, prenant l’exemple d’Alain Juppé en 2016, favori, pourtant perdant face à François Fillon lors de la primaire de la droite.