Marine Le Pen a prononcé son discours de rentrée depuis son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), au cours duquel elle a vivement critiqué la politique sociale et économique du président de la République.
Une rentrée remarquée. Marine Le Pen a passé la matinée de ce dimanche 10 septembre dans son fief électoral d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, après une période estivale où est elle restée plutôt éloignée des médias. Lors de son discours de rentrée, elle a notamment déploré un «effondrement généralisé» de la France.
Au cours de sa prise de parole, qui a duré une demi-heure, la cheffe de file des députés du Rassemblement national a critiqué vivement l'état de délabrement des services hospitaliers, dont «les quelques mesurettes ne suffiront pas à enrayé l’hémorragie des personnels soignants».
Elle a également évoqué les différents scandales survenus dans les établissements pour personnes âgées (EHPAD) et les crèches, mettant en avant «le règne de l’individualisme mercantile [qui] entraîne la maltraitance et parfois le décès de nos anciens et de nos enfants».
«L’inflation véritable impôt qui ne dit pas son nom»
Marine Le Pen a pointé du doigt un effondrement également «valable au plus niveau de l’État» où «Monsieur Macron s’est employé à briser les corps qui contribuaient à donner à la nation sa cohésion et sa force». Elle a mis en cause des institutions telles que le corps préfectoral et diplomatique qui ne sont accessible que «du seul fait de sa proximité avec le Monarque».
L’ex-candidate à l’élection présidentielle a critiqué une politique économique dont «le premier symptôme de déclin perceptible chaque jour par chaque Français est l’inflation».
«L’inflation véritable impôt qui ne dit pas son nom et un impôt à deux chiffres dans nombre de domaines de la vie quotidienne à commencer par l’alimentation» faisant écho au dernier baromètre du Secours populaire stipulant que plus d’un tiers des Français n’ont plus les moyens de manger trois repas par jour.
Marine Le Pen a rappelé que la demande d’«abaissement de la TVA à 5 % demandé depuis maintenant deux ans sur les produits énergétiques […] mais aussi à 0 % sur un panier de produits de premières nécessités» ont été «balayé d’un revers de la main» par Emmanuel Macron.