Invitée ce jeudi sur CNEWS à s'exprimer sur la sortie du nouveau livre de Nicolas Sarkozy dans lequel son histoire est évoquée, Florence Cassez, incarcérée de 2005 à 2013 au Mexique, revient sur le rôle qu'a eu l'ancien président français dans sa libération.
Des retrouvailles qui sonnaient comme «une évidence». Florence Cassez, incarcérée de 2005 à 2013 au Mexique, est revenue ce jeudi sur CNEWS, sur son histoire, elle qui a pu être rapatriée en France grâce à l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.
«C’était important pour moi, en étant si près finalement, d’aller saluer le président. Avec tout ce qu’il a fait pour moi, c’était une évidence, il fallait que j’y sois», a affirmé Florence Cassez, venue rendre visite à Nicolas Sarkozy durant une séance de dédicaces au Touquet mercredi.
Sans lui, «j’y serais encore. Tous les jours j’en suis consciente, c’est grâce à mes parents certes, mais aussi à Nicolas Sarkozy qui a été présent à leurs côtés pour les soutenir et nous donner espoir», s’est-elle émue.
Et pour cause, elle avait été condamnée à 96 ans de prison en 2005, puis 60 en appel, injustement accusée d’appartenir au gang de kidnappeurs Los Zodíacos, d’enlèvements, d'association de malfaiteurs et de détention illégale d’armes à feu.
Nicolas Sarkozy, présent sur le plateau d’Europe 1 mardi dernier, était également revenu sur cette histoire, lui qui a avait été très impliqué dans cette affaire. «Tous les deux ou trois mois, j’appelais Florence dans sa prison, elle pleurait beaucoup. Pauvre fille, vous vous rendez compte. Et un jour je lui dis : ‘écoutez Florence, j’ai parlé avec le Pape de votre situation.’», a-t-il déclaré.
Une vie en «pleine reconstruction»
Mais la femme ne l’a pas cru sur le coup, lui reprochant notamment de mentir. Mais tout était vrai. «Si le grand pouvoir du président de la République, ne sert pas à aider des gens abandonnés de tous, à quoi il sert ? A quoi ça sert une vie, si jamais à un moment ou un autre, on a envie de tendre la main à quelqu’un qui est en train de se noyer ?», a fustigé Nicolas Sarkozy.
Aujourd’hui, Florence Cassez va «bien», elle se reconstruit, tout en avouant que cela prend du temps. «On n’anticipe pas que ça va être long, douloureux et qu’on va avoir cette étiquette au quotidien», a-t-elle confié.
Si aujourd’hui elle a changé de voie professionnelle, sa fille de 8 ans a également été là pour la soutenir. «J’ai eu ma fille et ça a été pour moi le plus grand bonheur de toute ma vie, et c’est ce qui me fait avancer au quotidien».
«Je fais beaucoup pour m’aider, ça fait deux ans que je me suis prise en main et que j’ai commencé une thérapie qui m’a beaucoup aidée. Tout en continuant d’écrire», a ajouté la jeune femme. D’après elle, pour que ce cheminement soit bénéfique, il fallait qu’elle se livre, d’où la décision d’écrire.