Interviewé sur CNEWS, le ministre des Transports, Clément Beaune, s’est exprimé ce jeudi sur la fin des trottinettes en libre-service à Paris à partir du 1er septembre. Il regrette leur interdiction dans la capitale.
«Je le regrette». Clément Beaune s'est montré opposé à l'interdiction des trottinettes en libre-service dans la ville de Paris à compter du 1er septembre. Pour le ministre des Transports la régulation est la solution pas l'interdiction.
Pour le ministre il ne fallait pas interdire totalement les trottinettes en libre-service qui sont, selon lui, «un moyen de transport, notamment pour les femmes qui craignent de rentrer dans les transports publics le soir», mais qui y trouvaient «une solution simple et complémentaire».
Puisqu'il s'agit d'un «mode de transport», il «peut être régulé et doit l’être» a expliqué Clément Beaune qui a exposé certaines des mesures qu'il a prises en ce sens. Ces dernières «seront effectives dans quelques jours» et toucheront au «relèvement de l’âge pour utiliser les trottinettes à 14 ans comme pour les scooters, aux sanctions, beaucoup plus fermes, quand on est à deux sur une trottinette, quand on téléphone», a-t-il détaillé.
Un mode de transport utile
«Il est totalement illusoire de croire que par des mesures administratives ou idéologiques on va priver les gens d’un mode de transport», a poursuivi le ministre qui estime que «lorsque l’on est un responsable politique, le mieux c’est d’organiser et de réguler plutôt que de croire que l’on peut interdire d’en haut quelque chose».
Clément Beaune a rappelé que Paris n'était pas la seule ville dans laquelle les trottinettes électriques en libre-service étaient présentes. «Je suis engagé pour cette régulation, les sanctions quand il le faut, la protection des enfants et beaucoup de villes de France savent très bien le faire donc je regrette qu’à Paris ça n’ait pas pu être le cas», a-t-il regretté.
Pour rappel, la mairie de Paris avait organisé le 2 avril dernier une consultation sur l'interdiction des trottinettes électriques en libre-service dans la capitale. Malgré une faible participation, les Parisiens avaient très largement voté en faveur de leur interdiction.