Le rappeur Médine s'est exprimé dans la presse, ce mercredi 23 août, à quelques heures de sa participation aux journées d'été d'EELV, exprimant notamment son combat contre l'antisémitisme.
Il est sorti du silence. Le rappeur Médine, dont l'invitation aux journées d'été d'EELV et de la France insoumise a suscité la polémique, a affirmé que «l'antisémitisme est un poison» et a plaidé, ce mercredi 23 août, des erreurs et des maladresses dans certaines de ses prises de positions.
«L'antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps»
Dans un entretien au Parisien, l'artiste a admis avoir commis «une erreur», expliquant qu'il n'avait «pas en tête l'histoire» de la famille de l'essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déportés, lorsqu'il a l'a qualifiée de «resKHANpée» dans une réponse à un tweet où cette dernière le traitait de «débile».
Une «maladresse» également assumée dans Paris Normandie, où le rappeur havrais a regretté que ses excuses initiales soient restées «inaudibles». «On me taxe d'antisémitisme et cela me broie», a-t-il ajouté.
Une présence confirmée auprès des verts
Médine s'est également justifié sur la quenelle effectuée il y a près de dix ans avec le polémiste Dieudonné. «Je croyais que c'était de la liberté d'expression», a-t-il assuré, disant avoir compris «trop tard» qu'il s'agissait d'un «signe de ralliement antisémite».
«On cherche une maladresse ancienne pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi», a-t-il estimé, fustigeant «de l'anti-racisme de salon» et un «emballement médiatique dérisoire».
Malgré les dissensions que sa venue provoque chez les écologistes, il a confirmé sa participation au débat prévu ce jeudi en fin de journée avec la patronne d'EELV, Marine Tondelier. «Je maintiens ma présence», a-t-il déclaré, estimant avoir «une expérience à apporter en matière d'antiracisme».