Le rappeur Médine a été relaxé à l’issue de son procès jeudi 22 février à Albi. Il était jugé pour avoir diffusé en avril 2023 une vidéo dans laquelle il lançait des fléchettes sur les photos de deux élus RN et LR du Tarn.
Le «bénéfice du doute» lui a été accordé. Le rappeur Médine a été relaxé jeudi 22 février à l’issue de son jugement pour «provocation publique à commettre un crime ou un délit».
Pour cause, l’artiste avait publié en avril 2023 une vidéo dans laquelle il lançait des fléchettes sur des photos de l’élu RN Frédéric Cabrolier et de l’élu LR Bernard Carayon officiant tous les deux au département du Tarn. Tous deux s'étaient opposés à la venue de Médine pour un concert à Albi le 1er avril. Lors de l'audience, le 25 janvier, le parquet avait requis 3.000 euros d'amende.
Présent au tribunal, Frédéric Cabrolier s'est dit «un peu surpris» : «On peut jouer aux fléchettes sur des photos d'élus alors...», a-t-il déploré.
«Je pense qu'il faut marquer un point d'arrêt sur les violences faites aux élus», a-t-il ajouté, indiquant qu'il aurait souhaité faire appel mais qu'il ne pouvait pas le faire en tant que partie civile, cette possibilité étant réservée à la défense ou au parquet.
De son côté, Bernard Carayon a estimé que le tribunal venait «d'accorder l'immunité au rappeur islamiste Médine, l'ennemi de la République, compagnon de route des Frères musulmans».
«Des menaces ou des appels à la violence à l'encontre d'élus sont désormais blanchis par avance», a-t-il regretté dans un communiqué. L’élu espère pouvoir compter sur le parquet «pour sauver l'honneur en faisant appel de cette décision».
Le rappeur originaire du Havre est souvent l'objet de polémiques, en raison de son militantisme controversé contre l'islamophobie, et contre le Rassemblement national. Mais l'artiste a déjà été accusé d'antisémitisme par le passé, ou encore de prises de position homophobes.