Les chiffres du chômage publiés ce vendredi 11 août par l'Insee montrent une stabilisation du nombre de demandeurs d'emploi au deuxième trimestre (-0,5%). Ces chiffres confirment les données publiées par le ministère du Travail mercredi 26 juillet dernier.
Après plusieurs mois de baisse marquée, le nombre de demandeurs d'emploi semble se stabiliser au deuxième trimestre. Le taux de chômage est resté quasiment stable au deuxième trimestre, à 7,2% de la population active en France (hors Mayotte) contre 7,1% au premier trimestre, selon les chiffres publiés ce vendredi 11 août par l'Insee.
Au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage est quasi stable à 7,2 %https://t.co/D9VFn8KwKb
— Insee (@InseeFr) August 11, 2023
Ces chiffres confirment les données dévoilées par le ministère du Travail, mercredi 26 juillet dernier, et qui font état de 5,343 millions de chômeurs en France, toutes catégories confondues (A, B et C). Soit 26.100 de moins qu'au premier trimestre et une légère baisse de 0,5%.
Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) a progressé de 20.000 à 2,2 millions de personnes, relève l'Insee. Le taux de chômage des hommes diminue de 0,2 point à 7,2%, et se rapproche à nouveau de celui des femmes qui rebondit de 0,3 point à 7,1%.
A 3,011 millions, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) a diminué de 0,2% en France (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent. La barre symbolique des 3 millions est donc très proche, sans toutefois être franchie. C'est arrivé pour la dernière fois il y a presque douze ans, au troisième trimestre 2011, lorsque 2,991 millions de chômeurs de catégorie A avaient été enregistrés.
Les catégories B et C (activité réduite) enregistrent respectivement une baisse de 2,1% et de 0,3%. Sachant que le chômage avait diminué de 1,2% au premier trimestre, les chiffres publiés ce mercredi traduisent plutôt une stabilisation au deuxième trimestre. Le recul sur un an s'élève à 5% pour la catégorie A et 1,9% toutes catégories confondues.
Dans le détail, en catégorie A et pour la France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi augmente de 0,4% chez les moins de 25 ans (+2,1% sur un an) et de 0,6% pour les 25-49 ans (-5,3% sur un an). La tendance est en revanche à la baisse, à 1,7%, chez les 50 ans ou plus (-7,5% sur un an). A noter que la situation varie de manière non négligeable selon les territoires, avec des écarts allant de -1,9% en Provence-Alpes-Côte d'Azur à +1,1% dans le Grand-Est.
Le «halo autour du chômage», c'est-à-dire les personnes désirant retourner sur le marché de l'emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT (chercher effectivement un emploi et être disponible pour en prendre un), est quasiment stable, à 2 millions de personnes (- 7.000).
Une «bonne nouvelle vers le plein emploi»
Les chômeurs de longue durée, toutes catégories confondues, sont moins nombreux : au deuxième trimestre on observe une baisse de 1% (-8,6% sur un an). Il est ici question des personnes inscrites à Pôle emploi depuis un an ou plus, soit 44,1% des chômeurs français.
Sur Twitter, rebaptisé «X», le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait souligné le fait que le nombre de demandeurs d'emploi «poursuit sa baisse» et salué une «bonne nouvelle vers le plein emploi». Pour rappel, le gouvernement s'est fixé l'objectif d'atteindre un taux de chômage autour de 5% en 2027, contre 7,2% actuellement.
Pour y parvenir, l'exécutif a notamment proposé un projet de loi «pour le plein emploi», adopté au Sénat en première lecture à la mi-juillet et au menu de l'Assemblée en octobre. Le texte doit donner naissance au réseau France Travail, incluant Pôle Emploi comme opérateur principal, pour mieux coordonner les acteurs du service public de l'emploi.