L’intervention du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse a facilité le changement d’établissement d'une adolescente harcelée en Gironde. Son cas avait été jugé «non prioritaire» par le rectorat.
«A la demande de mes services le rectorat a trouvé un nouvel établissement pour qu’Amandine puisse étudier sereinement dès la rentrée» a déclaré le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal lors de son déplacement à Castelnau-le-Lez (Hérault) ce jeudi 27 juillet.
Scolarisée en Gironde, Amandine, 14 ans, est en effet victime de harcèlement scolaire de la part d’autres collégiens depuis plusieurs semaines. Alors qu’elle ne cesse de recevoir des flots d’insultes sur les réseaux sociaux mais également à l’école, le rectorat a jugé que son cas n’était «pas prioritaire». La demande de changement d’établissement de la collégienne avait ainsi été refusée.
La mère de l’adolescente avait en outre invité sur CNEWS le ministre, à être «extrêmement sensibilisé concernant le bien-être des élèves en classe».
Une «priorité absolue»
«La lutte contre le harcèlement scolaire, c’est une priorité absolue pour moi (...). C'est absolument insupportable qu'il y ait des élèves qui aillent à l'école ou rentre de l'école la boule au ventre, en sachant que le harcèlement qu'ils subissent à l'école se poursuit sur les réseaux sociaux», a affirmé Gabriel Attal.
Si un plan interministériel sera présenté en septembre à la demande d’Elisabeth Borne, le nouveau ministre de l’Education a annoncé la mise en route, dès cet été, d’un travail autour de deux mesures phares.
«À très court terme je vais prendre deux décrets importants. Le premier permettra l'exclusion d'un élève qui s'est rendu coupable de harcèlement plutôt que de devoir changer d'établissement la victime. L'autre mesure sera la possibilité de prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre d'un élève qui s'est rendu responsable de cyberharcèlement d'un autre établissement» a détaillé le ministre.