Les encadrants du centre d'insertion pour employés en difficulté d'Amiens (Somme), réduit en cendres en marge des violences urbaines, ont exprimé leur détresse dans une vidéo, et l’association a lancé un appel aux dons.
Immobiles et stoïques. Devant leurs locaux ravagés par les flammes en marge des violences urbaines consécutives à la mort de Nahel tué par un policier à Nanterre, les employés d’un centre de réinsertion d’Amiens ont fait part de leur désarroi dans une vidéo poignante.
«Pour moi c’était une famille où on a réalisé de beaux projets», a témoigné l’une des employés. C’est «huit années de travail parties en fumée», a de son côté reconnu Jean-Pierre Motte, le directeur de l’association.
Alors que le centre d’insertion basé à Amiens permettait à plus de 90 familles d'avoir un emploi, les dégâts ont été évalués à près de 500.000 euros. Si un local provisoire a été trouvé, l'association a toutefois lancé un appel aux dons.
Pour l’heure, près de 8.000 euros ont été récoltés et une enquête pour tenter de retrouver les responsables des dégradations suit son cours.
Les violences urbaines de fin juin-début juillet 2023 ont causé de nombreux dégâts, dans plus de 500 communes où des centaines de bâtiments ont été endommagés ou détruits. Le Parlement a ainsi adopté, jeudi 20 juillet, un projet de loi d'urgence visant à accélérer leurs reconstructions «tout en facilitant le financement des travaux au niveau local».