Le gouvernement a communiqué ce mardi 11 juillet les résultats de la consultation publique «En avoir pour mes impôts» lancée le 25 avril dernier. Sur un total de 484.448 participants, près de huit Français sur dix ont regretté que l’argent prélevé soit mal utilisé par l’État.
L’État vulgarise l’imposition aux Français, ces derniers donnent leur avis sur le système en toute transparence. Le ministère des Comptes publics a communiqué ce mardi les résultats de la consultation publique «En avoir pour mes impôts» lancée le 25 avril dernier.
Sur la plate-forme enavoirpourmesimpots.gouv.fr, lancée il y a quelques mois, le gouvernement a mis à disposition des Français un ensemble de données sur l’utilisation des impôts et le coût des différents services publics. Une idée bienvenue quand on voit que 81% des personnes sondées ont déclaré avoir «le sentiment d’être mal informées sur l’utilisation des impôts».
Au-delà de l’aspect pédagogique de l’outil, les 484.448 volontaires, dont 86% d’entre eux étaient des redevables de l’impôt sur le revenu, ont également pu donner leur opinion sur l’imposition en France. Pour rappel, seuls 44% des ménages ont été soumis à cette taxation l’an dernier dans l’Hexagone.
Si les Français ont massivement jugé (88%) que «payer ses impôts est un acte citoyen», une grande majorité d’entre eux (78%) a regretté que l’argent prélevé soit mal utilisé par l’État. A l’inverse, ils n’ont été que 18% à considérer que l’utilisation des impôts collectés était bonne.
Une perception de hausse des impôts en net recul
D’après les chiffres communiqués mardi, 41% des personnes interrogées ont fait part d’un sentiment de hausse des impôts ces cinq dernières années, contre 29% pour une baisse et 23% pour une imposition stable.
«La perception d'impôts en hausse a nettement reculé depuis quelques années», s’est félicité le gouvernement, mettant en avant un sentiment d’augmentation de l’imposition en France pour 74% de sondés en 2016.
Des domaines d’investissement à privilégier
Dans le détail, les personnes questionnées ont opté à 65% pour la santé comme poste principal d’investissement à privilégier par le gouvernement, suivie par l’éducation (47%), l'environnement (31%), la sécurité (28%) et la justice (25%).
«Il y a un message clair qui nous est adressé par les Français: la santé et l'école sont des sanctuaires, et l'écologie doit être considérée comme un ministère régalien: chacune de ces priorités aura une traduction concrète dans le budget», a assuré le ministre délégué aux Compte publics Gabriel Attal dans le communiqué.