Ce mardi, la Fédération professionnelle de l'assurance a estimé que les dégâts des émeutes liées à la mort du jeune Nahel devraient coûter 650 millions d'euros aux assureurs. Un montant doublé par rapport aux prévisions dévoilées la semaine dernière.
Une facture qui s'alourdit. Les dégradations causées par les émeutes qui avaient émaillé le territoire après la mort du jeune Nahel à Nanterre devraient coûter 650 millions aux assureurs, a annoncé ce mardi leur fédération professionnelle. À l'origine, cette somme devait se situer à environ 280 millions d'euros, soit moins que la moitié du montant réel.
À nos commerçants qui ont vu leur magasin pillé, parfois détruit, le plus urgent est de contacter votre assurance. L’État est aussi à vos côtés. ↓ pic.twitter.com/Xi71FUKJja
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 4, 2023
Près de 90% «du coût de ces violences urbaines concernent les 3.900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés», a détaillé Florence Lustman, présidente de France assureurs. Ainsi, 55% le sont pour des biens professionnels et 35% appartiennent aux collectivités locales. Pour le reste, il s'agit de dégâts sur les véhicules personnels des particuliers.
Au total, ce sont 11.300 déclarations de sinistres qui ont été faites après la période d'émeutes qui s'est largement apaisée dans le courant de la semaine dernière. «La nature des sinistres liés aux violences de ces derniers jours est donc très différente de ce que notre pays avait connu en 2005», a assuré Florence Lustman. En effet, 80% des sinistres de l'époque étaient liés à des dégradations et incendies aux véhicules, pour un montant dépassant les 200 millions d'euros.
Suite à un appel de Bruno Le Maire lancé le vendredi 7 juillet dernier, plusieurs membres de la Fédération professionnelle des assureurs avaient réduit ses franchises pour les «petits commerçants indépendants les plus durement touchés».