Alors que la France entière retient son souffle en attendant des nouvelles du petit Emile, disparu le samedi 8 juillet dernier, les habitants de la région se souviennent d'une disparition similaire. Plus de trente ans en arrière, un autre petit garçon a disparu, et n’a jamais été retrouvé.
La disparition d’Emile, 2 ans, samedi dernier, dans la commune du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) n’est pas la première disparition d’enfant de la région. Le 2 mai 1989, Yannis, petit garçon âgé de 3 ans seulement, avait mystérieusement disparu alors qu’il jouait avec ses frères et sœurs, près de la maison familiale située à Ganagobie.
Rapidement, des avis de recherches avaient été diffusés un peu partout, en plus des appels à témoins, comme le rappelle La Dépêche. Les gendarmes avaient fouillé méticuleusement le village d'à peine 90 habitants, en vain. Malgré les efforts des habitants et des enquêteurs, les recherches avaient difficilement avancé.
Fait troublant, près d’un an et demi après, les parents avaient trouvé à plusieurs centaines de mètres de leur domicile les vêtements que portait le petit garçon le jour de sa disparition. Déposés de façon anonyme, ces nouveaux éléments n’avaient malheureusement rien donné.
34 ans après, toujours aucune réponse
Pour cette disparition mystérieuse, aucune piste n’avait été écartée : enlèvement, infanticide, accident... Mais aucune d’entre elle n’avait pu aboutir. Interrogé par France 3 en 2019, le directeur d’enquête Gérard Puig était revenu sur cette disparition : «On fait tout pour pouvoir arriver à trouver la solution, et on ne la trouve pas. On se dit que quelque part la solution existe, mais on ne l’a pas trouvée. L’échec, ça ne s’oublie pas. C’est pour cela qu’on ne l’oublie plus, même après dix ans de retraite».
Les parents de Yannis continuent de subir une attente étouffante, 34 ans après avoir vu leur fils pour la dernière fois. «C’est toujours aussi difficile, aussi présent. Le pire, c’est de ne pas savoir comment ça s’est passé, où il est, s’il est vivant, s’il est mort, c’est ça qui est le plus difficile à accepter», avait expliqué Pascaline Moré, maman de Yannis, à France 3.
L’affaire a finalement été classée et refermée, à la suite de la prescription.