Depuis plusieurs années, Dahlia Stern occupe un appartement dans lequel les températures sont parfois plus élevées qu’à l’extérieur pendant l’été. Ces logements sont qualifiés de «bouilloires énergétiques».
L’hiver a les passoires énergétiques, l’été, lui, a les «bouilloires énergétiques», des logements où la chaleur est beaucoup trop forte au point que cela soit invivable. C’est le cas de Dahlia Stern, 35 ans. Voici son témoignage.
Il n’est pas encore 9h du matin que le soleil pénètre déjà par les fenêtres de l'appartement de cette psychologue, qu’elle occupe avec son compagnon.
Le thermomètre intérieur affiche 25°C alors qu’il n’en fait que 16 dehors. Et pour cause, cet appartement est une «bouilloire énergétique» : il est sous les toits, orienté sud, petit, sans volets et en pleine ville.
Dahlia Stern se souvient encore de la canicule de l’été 2019, quand le thermomètre était monté jusqu’à 45°C chez elle : «J’avais demandé une journée de télétravail pour justement éviter d’être dans les transports dans les moments de fortes chaleurs mais tout était chaud et brûlant. Cela a vraiment été une journée très très dure.»
Ainsi, depuis deux ans, en plus des gestes habituels contre la chaleur comme ouvrir la nuit et fermer le jour, Dahlia Stern accroche désormais des couvertures de survie sur ses fenêtres.
«Symboliquement, mettre des couvertures de survie aux fenêtres, ce n’est pas rien», a-t-elle conclu.
Face à ce problème, la Fondation Abbé Pierre a appelé les pouvoirs publics à prendre une série de mesures pour limiter la précarité énergétique d’été, dont les conséquences vont s’aggraver avec le réchauffement climatique, qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.