La formation des pilotes de chasse est une longue et difficile succession d'étapes, en vol et au sol. À l’école de l’aviation de chasse de Cognac, les pilotes de chasse en formation apprennent à voler sur le Pilatus PC-21 qui remplace le mythique Alpha Jet.
Quatre ans et quatre mois, c’est la durée de la formation pour devenir pilote de l’armée de l’air. L’aspirant Ivan enfile sa combinaison anti-gravité, prépare son matériel et repense à ses difficiles années d’apprentissage du métier de pilote. «On ne s’imaginait pas ici parce que le chemin est assez long, mais avec de la passion et la volonté, on peut s’approcher du but», a déclaré le pilote de chasse en formation au micro de CNEWS.
Son but, c’est l’aviation de chasse, pour lui, c’est l’apothéose d’une carrière. Ce jeune soldat part en mission d’instruction sur un Pilatus PC-21. Il sait qu’il fait partie d’une élite au sein de l’armée de l’air. «On a pour vocation de faire réussir nos stagiaires, de les tirer vers le haut. La sélection, elle est effectuée en amont. Les critères de sélection de l’armée de l’air et de l’espace sont restés extrêmement durs. Malheureusement, un certain nombre de candidats qui toquent à la porte sont recalés par les tests de sélection», a rapporté le Lieutenant-Colonel Thibault Ricci.
Des manœuvres difficiles aux entraînements
«Pourquoi ? Parce que l'on veut avoir l’assurance qu’une fois que l’on fait démarrer la formation en vol à un stagiaire pilote, son profil donne toutes les garanties de réussite au sein des écoles», a-t-il ajouté.
Les équipes de CNEWS ont pu décoller au sein d’un avion lors d’un test d’agilité et de précision. Lors de cet exercice, l’instructeur a demandé aux élèves de s’approcher au plus près de son avion. Une manœuvre très difficile.
«La raison pour laquelle on dépense cette énergie à voler en étant collés l’un à l’autre, à quelques mètres de distance, c’est parce que la capacité à voler en patrouille serré est fondamental dans le métier de pilote de chasse», a expliqué le chef de patrouille. Pour compliquer l’exercice, le chef de patrouille a fait tout son possible pour déstabiliser le stagiaire. Simulation de combat aérien, accélération, vol sur le dos, les aspirants pilotes ont dû s’adapter à chacune de ces situations.