Ce vendredi, Emmanuel Macron se rend à Ouistreham (Calvados) pour présider une cérémonie d’hommage national à Léon Gautier. Mort le 3 juillet 2023, il était le dernier vétéran français du Débarquement du 6 juin 1944 encore en vie.
«Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante». Un hommage national est rendu ce vendredi 7 juillet à Léon Gautier, dernier vétéran français à avoir participé au Débarquement allié en Normandie et qui s’est éteint au début de la semaine à l’âge de 100 ans.
L’Elysée, qui a annoncé jeudi la tenue de cette cérémonie, a précisé que, «conformément à ses vœux et à ceux de sa famille, cet hommage national prendra la forme d’honneurs militaires, et se déroulera sur la plage de Ouistreham».
Un lieu important pour l’ancien membre du commando Kieffer, puisqu’il y débarqua avec 176 camarades le 6 juin 1944, ouvrant la voie à la libération du pays. Présidé par Emmanuel Macron, en présence de la famille de Léon Gautier mais aussi de membres du gouvernement, l’hommage est ouvert au public.
«Nous ne sommes pas des héros, nous n’avons fait que notre devoir»
Si Léon Gautier est né en 1922 sur les terres bretonnes de Rennes, c’est en Normandie, où nombre de ses camarades ont perdu la vie pour libérer la France, qu’il s’est éteint le 3 juillet dernier.
Il n’est âgé que de 17 ans quand il décide d’intégrer les rangs de la Marine nationale pour défendre la France contre l’invasion allemande. Dès juillet 1940, refusant la défaite de son pays, il traverse la Manche et rejoint la France Libre du général de Gaulle au sein des Forces navales françaises libres à Portsmouth.
En 1943, il est choisi pour faire partie des 176 militaires français qui rejoindront le commando du capitaine de Philippe Kieffer. Leur mission : débarquer aux côtés des troupes anglo-saxonnes sur les plages normandes et reprendre la France aux Allemands. A la Libération, seuls 24 des membres du commando auront survécu aux combats.
Dans les années 1990, Léon Gautier s’est installé à Ouistreham, où il s’est efforcé jusqu’à sa mort de transmettre aux nouvelles générations ses souvenirs du conflit, sa vision du pacifisme et surtout la mémoire de ses camarades tombés pour la France.