La SNCF Voyageurs a été reconnue coupable, ce mardi 4 juillet, de «négligence» et condamnée à deux amendes de 1.000 euros par le tribunal de police de Paris dans l’affaire du chat écrasé par un TGV.
Le tribunal de police de Paris a pris cette affaire au sérieux. Le 2 janvier dernier, Neko, un chat voyageant avec ses propriétaires, avait été coupé en deux par un TGV en gare de Paris Montparnasse qui s’apprêtait à partir en direction de Bordeaux. Le président du tribunal de police a dénoncé «l’absence d’engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat». La SNCF Voyageurs a donc été reconnue coupable de «négligence».
La société devra donc verser 1.000 euros à chacune des deux plaignantes, propriétaires du chat, au titre de dommages et intérêts. La société ferroviaire était poursuivie pour «atteinte involontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal domestique».
Stéphane Lamart, défenseur des droits des animaux et président de l'association éponyme, qui s'était constitué partie civile, a jugé cette peine «bien légère».
Lors de l’audience qui s’est tenue le 19 juin dernier, le parquet avait demandé la relaxe de la société ferroviaire.
«On arrête un train pour un bagage abandonné mais par pour un animal»
Pour rappel, alors qu’elles étaient montées à bord d'un TGV en direct de Bordeaux en gare Montparnasse, la maîtresse de l'animal et sa fille de 15 ans avaient perdu de vue le petit Neko. Le chat s’était alors réfugié sous le train, quelques minutes seulement avant le départ.
La propriétaire et sa fille avaient demandé à plusieurs reprises de retarder le départ, en vain. Le train, avec 800 passagers à bord, est parti en écrasant le félin. D’après la compagnie ferroviaire, le chat n’était «n’était pas visible» au moment du départ.
Au lendemain de la mort du chat, une pétition avait été lancée afin de demander à la SNCF de faire des efforts et ainsi instaurer «des procédures adaptées en vue de sauvegarder l’intégrité et la vie d’un animal se retrouvant dans la même posture que Neko».
Lors de l’audience, l’avocat des plaignantes avait pointé du doigt un «acte inadmissible». «On arrête un train pour un bagage abandonné mais par pour un animal» avait-il dénoncé. De son côté, l'avocat de la SNCF avait évoqué «une instrumentalisation» de l’affaire par les associations de défense des animaux.