Ce dimanche 2 juillet, le ministère de l'Intérieur a signalé un faux communiqué de presse. Attribué à la Police nationale, il annonce la mise en place de coupures internet pour lutter contre les violences liées à la mort de Nahel.
«Attention aux FakeNews», a alerté le ministère de l'Intérieur, ce dimanche 2 juillet, en réaction à un communiqué de presse circulant abondamment sur les réseaux sociaux. Attribué à la Direction générale de la Police nationale, il annonce des coupures internet dans «certains quartiers» à partir du 3 juillet, dans le contexte des heurts liés à la mort de Nahel. Or, ce document est un faux.
De nombreux internautes l'ont relayé, se laissant sans doute abuser par l'en-tête identique à celui des communiqués officiels. Daté du 2 juillet, le document fait état de «restrictions temporaires [...] appliquées à l'accès à internet dans certains quartiers spécifiques pendant les heures nocturnes». Ce, afin de «prévenir l'utilisation abusive des réseaux sociaux et des plate-formes en ligne pour coordonner des actions illégales et inciter à la violence».
#ViolencesUrbaines | Attention aux #FakeNews
Un communiqué de presse de la @PoliceNationale annoncerait des restrictions temporaires à l’accès internet dans certains quartiers.
Ce document est un FAUX : aucune décision n’a été prise en ce sens. pic.twitter.com/LQYPKxp0KO— Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (@Interieur_Gouv) July 2, 2023
coupure de l'Internet
Fake ou réalité ? pic.twitter.com/WVelmRa2o8— UnderTackleur (@undertackleur) July 2, 2023
Certains internautes ont jugé le propos crédible en raison des récentes déclarations du gouvernement. Emmanuel Macron et ses ministres ont en effet appelé les réseaux sociaux à un «esprit de responsabilité» concernant le partage massif, sur leurs plate-formes, de photos et vidéos des heurts survenus en France à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.
Le chef d'Etat a bel et bien demandé «le retrait des contenus les plus sensibles» pour éviter «une forme de mimétisme de la violence», mais il n'a jamais été question de coupures internet. «Aucune décision n'a été prise en ce sens», assure le ministère de l'Intérieur.