Après les violences urbaines, suite à la mort du jeune Nahel mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine), certaines villes ont décidé d'instaurer un couvre-feu.
Des mesures mises en place dans l'espoir de contrer les émeutes. Un couvre-feu nocturne a été mis en place dans plusieurs villes en France, comme à Clamart (Hauts-de-Seine) ou Compiègne (Oise). Des violences urbaines ont éclaté dans de nombreuses villes depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi 27 juin, par un tir policier lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer à Nanterre.
La ville de Clamart a ainsi instauré un couvre-feu entre 21h et 6h de jeudi soir à lundi matin, a annoncé la mairie dans un communiqué, après qu'une rame de tramway a été incendiée dans cette ville de banlieue cossue et d'ordinaire plutôt tranquille.
La mairie de Compiègne a également imposé, ce jeudi, un couvre-feu de 22h à 6h00 jusqu'à lundi matin, pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés d'un parent ou représentant légal.
La mesure fait suite à une série de violences dans le quartier prioritaire du Clos-des-roses, où selon la mairie, beaucoup de tirs de mortiers ont visé policiers et pompiers, tandis que des poubelles et véhicules ont été incendiés.
Le maire LR de la ville, Philippe Marini, a déjà, par le passé, imposé des couvre-feux nocturnes pour les mineurs, notamment pour la Fête de la musique, cette année.
À Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), où sept véhicules de la police municipale ont été détruits par les flammes, le maire Zartoshte Bakhtiari (SE) a également décidé de mettre en place un couvre-feu partiel sur trois quartiers de la ville : les Fauvettes, les Primevères et le secteur de la mairie. Les personnes investies d’une mission de service public ou justifiant d’un motif professionnel ou médical en sont exemptées.
La ville de Meudon (Hauts-de-Seine) a également annoncé un couvre-feu, dans certains quartiers de la ville, notamment Meudon-la-Forêt et les secteurs limitrophes de Clamart, mais uniquement jusqu’à 6h ce vendredi.
«totalement disproportionné»
L'avocat Vincent Brengarth, a annoncé, à l'AFP, avoir introduit, au tribunal administratif de Cergy-Pontoise, un référé-liberté contre l'arrêté de couvre-feu de Clamart, «totalement disproportionné» à ses yeux.
«La période de troubles entraîne des réactions inadaptées qui punissent collectivement les citoyens. La réponse sécuritaire n'est pas la réponse face au malaise social», estime cet avocat.