Un homme d'une vingtaine d'années est décédé à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche, émaillée d'émeutes, à la suite probable d'un «choc violent au niveau du thorax» causé par un projectile de «type flash-ball», a appris CNEWS auprès du parquet ce mardi 4 juillet, confirmant une information du quotidien La Marseillaise.
Emeutes : un homme de 27 ans meurt à Marseille à la suite d'un probable tir de «type flash-ball» https://t.co/5qOkN2o7Hr
— CNEWS (@CNEWS) July 4, 2023
#StopMortiers | Saisie impressionnante par les policiers à #Paris18, Porte de Clignancourt
300 kilogrammes de mortiers d'artifices découverts dans le coffre d’un vehicule
3 interpellations
les contrôles continuent pic.twitter.com/hG69QRhg2H— Préfecture de Police (@prefpolice) July 4, 2023
La famille de Nahel a porté plainte mardi contre le créateur de la cagnotte en ligne organisée en soutien à la famille du policier ayant suspecté d'avoir tué l'adolescent de 17 ans à Nanterre, le 27 juin lors d'un contrôle routier, a annoncé son avocat.
«Une plainte a été déposée ce jour pour escroquerie en bande organisée, détournement de traitement de données à caractère personnel et recel de ces délits contre Jean Messiha», auteur du pot commun en ligne, «et contre toutes les personnes qui seront identifiées par l'enquête comme ayant participé à ces infractions», indique dans un communiqué Me Yassine Bouzrou.
A la suite d'un travail d'enquête approfondie, associé à celui de l'Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication, les policiers de Haute-Savoie ont interpellé ce mardi 4 juillet à son domicile un revendeur de mortiers, qui habitait dans la commune de Cluses.
L'individu s'adonnait à la vente illicite de mortiers d'artifice sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok et Snapchat, sous le nom de «mortier74».
Au total, quatre grands cartons en provenance vraisemblablement de Chine ont été retrouvés lors de la perquisition, ainsi que 23 bâtons de fumigènes de couleur, a appris CNEWS de source proche du dossier.
L'informatique et les téléphones du suspect ont également été saisis par les officiers de la police judiciaire.
Depuis le début des émeutes en France, 3.625 garde à vue ont été recensées par le ministère de la Justice, dont 1.124 mineurs. Elles ont donné lieu à 990 défèrements, dont 480 comparutions immédiates, selon les informations recueillies par CNEWS.
Pour l'heure, 380 incarcérations ont été prononcées, un chiffre susceptible d'évoluer.
Une audience en comparution immédiate de personnes suspectées d'avoir participé aux violences urbaines de ces derniers jours à Lyon a dû être suspendue mardi suite à un mouvement de sympathisants d'ultra-gauche, qui selon le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti ont "bordélisé" le Tribunal judiciaire.
Des manifestants perturbent une audience au tribunal de #Lyon où 25 personnes vont être jugées en comparution immédiate. La salle a été évacuée. Le ministre de la Justice vient d'annoncer que 350 personnes ont été incarcérées depuis le début des #emeutes. pic.twitter.com/MBJgHsJxoj
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) July 4, 2023
⚠️ ALERTE URGENT ⚠️
Chers amis,
La #cagnotte ouverte il y a 4 jours pour la famille de notre policier Florian M. fut un symbole historique de générosité nationale.
Je m’associe à la famille de Florian pour vous exprimer du fond du cœur un GRAND MERCI.
Cette cagnotte sera… pic.twitter.com/SFrbzxhrE5
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) July 4, 2023
Un arrêté préfectoral (n°2023-00789) autorise la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de drones par la @prefpolice dans Paris, dans certaines communes du 92 et toutes les communes du 93, de ce jour 18h au mercredi 5 juillet 6h. pic.twitter.com/fyfL1AOuzg
— Préfecture de Police (@prefpolice) July 4, 2023
Les violences urbaines déclenchées par la mort de Nahel, tué à 17 ans par le tir d'un policier à Nanterre, marquent une "géographie nouvelle" qui touche aussi les villes "où il fait bon vivre", a reconnu mardi le ministre de la Cohésion des territoires Christophe Béchu.
"Il y a 553 communes qui, depuis le milieu de la semaine dernière ont connu des dégradations. Il y a celles auxquelles on pense, qui ont fait la Une de la presse, il y a les grandes villes, les quartiers +politique de la ville+, et puis il y a une géographie nouvelle dont on n'a pas l'habitude", a déclaré Christophe Béchu lors des questions au gouvernement à l'Assemblée.
.@ChristopheBechu appelle à "regarder les yeux dans les yeux, ce dont nous avons besoin aujourd'hui", et "non pas que chacun ressorte de la boîte le rapport dont il pense qu'il est la solution, la proposition qu'il avait faite lors de la dernière présidentielle". #DirectAN #QAG pic.twitter.com/sV9jPKlvfu
— LCP (@LCP) July 4, 2023
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fustigé la Nupes et le Rassemblement national ce mardi, lors d’un échange musclé à l’Assemblée nationale concernant les émeutes en France, émanant du décès de Nahel.
«Ni haine des policiers, ni haine des étrangers, mais l’amour de la République» : Gérald Darmanin met la Nupes et le RN dos à dos https://t.co/FXHKotCP1T
— CNEWS (@CNEWS) July 4, 2023
Le député socialiste Arthur Delaporte a annoncé dans un message publié sur son compte Twitter avoir saisi la procureure de la République à propos de la cagnotte lancée par Jean Messiha, en faveur de la famille du policier mis en cause dans la mort de Nahel.
Cagnotte en ligne en faveur d'un policier accusé d'homicide volontaire et initiée par l'extrême droite : je saisis ce jour la Procureure de la République au titre de l'article 40.
J'y développe les raisons pour lesquelles, cette cagnotte pourrait être considérée comme… pic.twitter.com/DwQbgA0gD4
— Arthur Delaporte (@ArthurDelaporte) July 4, 2023
Les émeutes liées à la mort de Nahel M. "ont mis un coup d'arrêt brutal à l'activité des soldes" pour les grandes enseignes, passées de +8% de chiffre d'affaires mercredi à +4,1% sur les cinq premiers jours par rapport à 2022, a regretté mardi l'Alliance du Commerce.
Vandalisme et "fermetures par anticipation" des commerces ont stoppé le bon démarrage des soldes, "témoignant d'une attente forte des clients pour des prix attractifs dans une période d'inflation", a encore déploré l'Alliance du Commerce.
«Moins de 10% des 4.000 interpellés étaient étrangers», selon Gérald Darmanin pic.twitter.com/e9SorIRMST
— CNEWS (@CNEWS) July 4, 2023
Près de 80 bureaux de poste "n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents" à la suite des nuits d'émeutes liées à la mort de Nahel M., a déclaré mardi La Poste à l'AFP.
Sur les 7.000 bureaux de poste présents sur le territoire national, 150 ont "été impactés" et 80 distributeurs automatiques de billets de La Banque Postale "ont été détruits", a-t-elle complété.
Emmanuel Macron a annoncé mardi devant des maires de villes touchées par les émeutes de la dernière semaine un projet de "loi d'urgence" pour accélérer la reconstruction après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transports.
"On a un problème de délais. Nous allons présenter une loi d’urgence pour écraser tous les délais, avoir une procédure accélérée pour reconstruire beaucoup plus vite", a déclaré le chef de l'Etat, selon un participant.
Élisabeth Borne répond aux députés sur les mesures pénales face aux émeutes : «Nous voulons une réponse pénale à la hauteur, il n’y aura aucune impunité, nous sommes mobilisés», dans #90MinutesInfo pic.twitter.com/aGOPO6Lme3
— CNEWS (@CNEWS) July 4, 2023
Les transports de surface d'Ile-de-France, bus et trams, retourneront au dépôt au plus tard à 22H00 mardi, une heure plus tard que les jours précédents, "pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", a indiqué Ile-de-France Mobilités (IDFM).
"En concertation avec la préfecture de police, tous les trams et bus en Ile-de-France seront à nouveau arrêtés au plus tard à 22H00 ce (mardi) soir, où leur service sera totalement interrompu", écrit l'autorité régionale des transports dans un bref communiqué.
Emmanuel Macron s'est dit mardi "très prudent" sur le retour au calme après plusieurs nuits d'émeutes mais a jugé que "le pic" était "passé, devant quelque 250 maires de villes touchées par les violences reçus à l'Elysée.
"Est-ce que le retour au calme est durable? Je serai encore très prudent pour les jours et les semaines qui viennent. Mais enfin le pic que nous avons connu dans les premiers soirs est passé", a affirmé le chef de l'Etat.
Fabien Roussel a déploré le refus de Jean-Luc Mélenchon et de certains députés LFI d'appeler au calme face aux dernières émeutes. «Je me désolidarise totalement des propos de Jean-Luc Mélenchon et de certains de ses députés qui ont refusé d'appeler au calme et qui ont légitimé cette violence», a déclaré le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), ce mardi 4 juillet, sur le plateau de Télématin.
«243 établissements scolaires ont été dégradés pendant les émeutes», a annoncé ce mardi Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale.
France Assureurs a appelé mardi ses membres à "réduire" les franchises pour les "petits commerçants indépendants les plus durement touchés" par les violences urbaines qui ont débuté il y a une semaine, répondant ainsi à la demande du ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
La fédération invite également ses membres à prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre 5 jours habituellement, à "accélérer le processus d'indemnisation" et "faciliter le versement d'acomptes pour faire face aux situations les plus difficiles", selon un communiqué.
72 personnes ont été interpellées la nuit dernière. Depuis le début des émeutes, les forces de l'ordre ont procédé à 3.486 interpellations.
Le chef de l'Etat reçoit ce mardi les 220 maires des communes victimes d’exactions.
Emmanuel Macron s'est rendu lundi soir auprès des forces de l'ordre à Paris pour leur apporter son "soutien" après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de police et de gendarmerie, a-t-on appris auprès de l'Elysée.
Le chef de l'Etat s'est d'abord rendu avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC (Brigade anti-criminalité) de nuit et de compagnies départementales d'intervention.
Policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, merci pour votre mobilisation exceptionnelle ces dernières nuits. Je sais combien celles-ci ont été difficiles pour vous et vos familles. Vous avez mon soutien. pic.twitter.com/0aKm7EiHcg
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 3, 2023
Il a échangé avec des membres des forces de police, de la gendarmerie, des CRS, des membres de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), des pompiers, selon son entourage. "Il a tenu à être présent à leur côté" pour "les remercier de leur mobilisation ces derniers jours et les assurer de son soutien", a-t-on ajouté de même source.
Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Elysée.