Elisabeth Borne a annoncé ce vendredi le déploiement de véhicules blindés de la gendarmerie pour faire face aux violences qui touchent depuis trois nuits de nombreuses villes en France.
Des «forces mobiles supplémentaires» vont en outre être déployées, a précisé Matignon à l'AFP, ajoutant que des «événements de grande ampleur mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d'ordre public en fonction des situations locales seraient annulés».
Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l'autorité du président Emmanuel Macron, lors de la cellule interministérielle de crise qui s'est réunie en milieu de journée au ministère de l'Intérieur.
Une mobilisation générale
Une réunion entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, celui du Numérique Jean-Noël Barrot, et les plates-formes numériques, se tiendra vendredi à 18h30 à Beauvau, afin «d'alerter» ces dernières sur leur «responsabilité» dans les violences urbaines.
Ce rendez-vous permettra aussi de demander «l'appui» de ces plates-formes, comme Twitter, Snapchat ou Tiktok, «notamment pour identifier les utilisateurs de réseaux sociaux qui participent à la commission d’infractions», ont ajouté les services de la Première ministre.
Le gouvernement prévoit aussi une «action renforcée des douanes» pour contrôler le transport de produits interdits (mortiers, artifices, etc.) depuis des pays frontaliers.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti va de son côté prendre une «circulaire pénale spécifique», qui prévoit «le renforcement des comparutions immédiates» dans le cadre des personnes déférées, une «interdiction de paraître pour les majeurs et une interdiction de sortie de nuit pour les mineurs», et enfin un «rappel de la responsabilité civile des parents et des sanctions pour les parents qui commettent de graves manquements à leurs obligations légales».
La cellule de crise sera activée «en continu» pour suivre la situation et «prendre les décisions nécessaires».