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Mort de Nahel à Nanterre : Gérald Darmanin saisit la justice après un tweet «abject et inacceptable» d'une organisation de police

Gérald Darmanin a estimé que ce tweet faisait «l'apologie de la violence». [Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP]

Ce mercredi 28 juin, Gérald Darmanin a annoncé saisir la justice en réaction à un tweet de l'organisation France Police justifiant la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.

Bien que supprimé désormais, le tweet de l'organisation France Police n'a pas manqué d'attirer l'attention de Gérald Darmanin. Ce mercredi 28 juin, le ministre de l'Intérieur a annoncé saisir la justice en lien avec cette publication qualifiée d'«inacceptable et abjecte» puisque justifiant la mort du jeune Nahel, tué mardi à Nanterre par un policier après un contrôle routier.

Mardi, l'organisation réputée proche de l'extrême droite avait écrit : «#Nanterre Bravo aux collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans. En neutralisant son véhicule, ils ont protégé leur vie et celle des autres usagers de la route. Les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents, incapables d'éduquer leur fils».

Estimant que ce tweet faisait «l'apologie de la violence», Gérald Darmanin a «fermement» condamné «ces propos contraires à nos valeurs républicaines et à celles de la police nationale». Il a insisté sur le fait que «le groupuscule «France police» [...] n'est en aucun cas un syndicat représentatif de la police nationale» et rappelé que son dirigeant, Bruno Attal, a justement été révoqué de la police à sa demande.

Un signalement a été effectué sur la plate-forme Pharos et la saisie du procureur de la République de Paris, au titre de l'article 40 de la procédure pénale, a été annoncée «dès aujourd'hui». Le communiqué ajoute que, sur demande du ministre de l'Intérieur, «les modalités d'une dissolution» du groupuscule France police sont à l'étude.

Un acte «inexcusable»

En réaction à ce même tweet, la dirigeante des députés de la France insoumise, Mathilde Panot, a elle aussi, au nom de son groupe parlementaire, saisi la justice au titre de l'article 40.

La mort de Nahel suscite une forte émotion à travers le pays et une minute de silence a été observée en son nom ce mercredi à l'Assemblée nationale. Lors des questions au gouvernement au Sénat, Elisabeth Borne a évoqué une intervention de police «qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre».

Un peu plus tôt, Emmanuel Macron avait déploré un acte «inexplicable» et «inexcusable». Des propos qu'Alliance, l'un des principaux syndicats de police, a jugé «inconcevables». 

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