Une nouvelle «remise en situation» est organisée ce jeudi 17 octobre sur un site militaire d’Île-de-France dans le dossier de la tuerie de Chevaline. C’est le pôle «cold case» de Nanterre qui est à l'origine de cette requête.
Douze ans après les faits, le mystère reste entier. Une nouvelle «remise en situation» a été ordonnée par le pôle «cold case» de Nanterre pour tenter enfin de faire la lumière sur la tuerie de Chevaline, qui reste irrésolue. Elle se tient ce jeudi 17 octobre.
Toutefois, celle-ci n’aura pas lieu en Haute-Savoie, où la tuerie s'est déroulée, mais en Île-de-France, sur un site militaire. Les raisons de ce choix sont confidentielles.
Pour rappel, le 5 septembre 2012, quatre personnes étaient froidement abattues sur le parking d’une route forestière, près de Chevaline (Haute-Savoie).
Parmi les victimes, trois touristes britanniques, et un cycliste. Mais après douze ans d’enquête, des centaines de témoins auditionnés et des milliers de scénarios étudiés, le mystère reste entier.
L’enquête resserrée sur l'arme du crime
Selon les informations disponibles, tous les avocats des victimes ont été conviés par les juges d'instruction, à savoir les avocats de la famille Al-Hilli (William Bourdon et Colomba Grossi) et l'avocate de la sœur du cycliste décédé (Juliette Chapelle). Aucun témoin ne devrait être présent.
Ces derniers mois, l’enquête s'est resserrée sur l'arme du crime, un Luger P06-29. Cette arme, autrefois utilisée par l’armée suisse, compte des dizaines de milliers d’exemplaires dans le monde. Aucun des propriétaires identifiés jusqu’ici n’a matché avec le profil du potentiel suspect.
Les enquêteurs de la section de recherche de Chambéry cherchent à déterminer si l’arme a été détruite ou si elle peut encore être en circulation. Une étude récente apporte une précision importante : le pistolet concerné par cette enquête appartient à une série de 940 pistolets fabriqués en 1935.
L'arme du crime est peut-être le dernier élément qui pourrait permettre de résoudre cette enquête.