«Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable et inexcusable», a estimé ce mercredi 28 juin Emmanuel Macron au lendemain de la mort de Nahel, 17 ans, mortellement blessé par balle par un policier lors d'un refus d'obtempérer.
«Rien, rien ne justifie la mort d'un jeune». C’est par ces mots que le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé ce mercredi au troisième jour de sa visite à Marseille, évoquant «l’émotion de la Nation toute entière» et assurant «respect et affection» à la famille de Nahel, 17 ans, victime d'un tir policier à bout portant la veille à Nanterre.
«Je veux ici dire l’émotion de la Nation toute entière après ce qui est arrivé et la mort du jeune Nahel et dire à la famille toute notre solidarité et l’affection de la Nation. Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable et inexcusable et d’abord ce sont des mots d’affection, de peine partagée de soutien à ses proches», a exprimé le chef de l’État.
«Il faut que la vérité soit faite»
Alors que les autorités et le gouvernement ont appelé au calme après une nuit marquée par des violences urbaines à Nanterre, en réaction à la mort du jeune Nahel, Emmanuel Macron a tempéré en affirmant que la «justice a été immédiatement saisie et travaille avec célérité». Il a ici fait référence à une vidéo circulant sur les réseaux sociaux qui contredit les déclarations des policiers, dont l’un est l’auteur du tir mortel.
«Et dans le calme que ce travail requiert, il faut que la vérité soit faite dans les meilleurs délais et que nous soyons tous informés et que la justice passe. Je remercie également tous les élus, le maire de Nanterre», a-t-il ajouté. «Dans un tel contexte il faut de l’affection et du respect pour le jeune Nahel et sa famille et le calme pour que la justice se fasse, car on n’a pas besoin d’un embrasement et d’une situation qui vienne se dégrader», a précisé Emmanuel Macron.
Néanmoins, le président de la République a voulu rappeler que la «police et la gendarmerie sont aussi des hommes et des femmes qui viennent de tous les quartiers de la République», face aux nombreuses critiques qui ont émané des réseaux sociaux, notamment de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France Insoumise, estimant qu’il faut «refonder entièrement» la police.