Ce vendredi 22 novembre, les gendarmes du Var ont annoncé la saisie de douze voitures de luxe, pour une valeur totale estimée à 1,7 million d’euros. Les véhicules étaient au cœur de pratiques frauduleuses, soupçonnées d’être en lien avec des réseaux criminels organisés.
Douze bolides de luxe coffrés dans les locaux de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Mardi 12 novembre dernier, la Brigade de Recherches de Brignoles (Var) a effectué la saisie de douze voitures de luxe immatriculées en Pologne, a précisé ce vendredi la direction générale de la gendarmerie nationale dans un communiqué.
La saisie est le fruit d’investigations débutées après la découverte, il y a deux ans, d’une Lamborghini circulant sans plaque à l’avant et immatriculée en Allemagne, appartenant à une société de location de véhicules de luxe.
«Les enquêteurs ont rapidement mis en évidence une série d’irrégularités liées à l’immatriculation provisoire des véhicules, souvent obtenue de manière frauduleuse via des professionnels bénéficiant de clés d’accès au Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV)», a précisé la direction générale de la gendarmerie nationale dans son communiqué.
Jet-ski, montre, maroquinerie…
Ces voitures de luxe, la plupart du temps immatriculées en Pologne, étaient sous-louées en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Une combine «permettant à leurs conducteurs de commettre des infractions graves au Code de la route, notamment des excès de vitesse importants, en toute impunité».
Sur des clichés partagés par les forces de l'ordre figurent deux Lamborghini Huracan Spyder, une Rolls Royce, deux BMW série 4, une Mercedes Classe G AMG Brabus, ou encore deux Audi RS6. Les enquêteurs ont aussi saisi «des biens de luxe tels qu’un jet-ski, une montre de prestige et de la maroquinerie». Les éléments financiers saisis par les gendarmes renforcent «les soupçons de fraude et de liens avec des réseaux criminels organisés», «avec des ramifications possibles à l’international».
L’enquête, conduite sous la direction du parquet de Draguignan et menée par la brigade de recherches de Brignoles, «se poursuit actuellement pour déterminer l’étendue complète de ces pratiques».
