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Sondage : 82% des Français estiment qu’il faut une tolérance zéro pour les personnes coupables d’agressions physiques

Les moins de 35 ans sont les plus favorables avec 86%, tandis que les 35-49 ans sont légèrement moins enclins à emprisonner les personnes coupables d’agressions physiques (77%). [Ludovic MARIN/AFP]

Deux jours après l’agression d’une grand-mère de 73 ans et de sa petite-fille de 7 ans par un SDF à Bordeaux, les Français attendent une réponse pénale forte. Selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, 82% des Français sont pour des peines de prison ferme, à l'encontre des personnes reconnues coupables d’agressions physiques.

Faut-il emprisonner les personnes reconnues coupables d’agressions physiques ? C’est la question posée par l’institut CSA pour CNEWS auprès d’un échantillon national représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus, après l’agression d’une grand-mère et de sa petite fille par un SDF à Bordeaux. Au total, 82% des sondés estiment qu'il faut «une tolérance zéro» avec les agresseurs, et qu'ils méritent donc d’aller en prison.

Dans le détail, peu de différences existent entre les hommes et les femmes puisqu’ils sont respectivement pour une peine de prison à 79 et 85%. Les moins de 35 ans sont les plus favorables avec 86%, tandis que les 35-49 ans sont légèrement moins enclins à emprisonner les personnes coupables d’agressions physiques (77%).

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La droite plus sévère que la gauche

Du côté de la proximité politique, si l’écrasante majorité des sondés, quelle que soit leur sensibilité politique, estime qu’il faut une tolérance zéro avec des peines de prison pour les agresseurs, les résultats montrent néanmoins certaines nuances. Les sympathisants des Républicains (LR) présentent le plus fort taux de réponse positive avec 95% d’avis favorables, tandis que les sympathisants écologistes (EELV) sont plus mesurés sur la question avec 62% d’avis favorables.

Plus globalement, la droite et l’extrême droite présentent une moyenne d’avis favorables exprimés de 91%, tandis que la gauche et la gauche radicale présentent une moyenne d’avis favorables exprimés de 71%. Par ailleurs, peu de différences au niveau des catégories sociaux professionnelles, puisque 80% des CSP+ et 85% des CSP- sont favorables à des peines de prison pour les personnes reconnues coupables d’agressions physiques.

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Une violente agression qui a choqué la france

Le débat sur la réponse pénale en cas d’agression physique est revenu dans l’actualité en raison de la terrible agression d’une grand-mère de 73 ans et de sa petite-fille de 7 ans, devant la porte de leur domicile, à Bordeaux (Gironde), ce lundi 19 juin, par un SDF français, qui serait, selon les premiers éléments de l’enquête, très défavorablement connu des services de police avec plus de 15 condamnations, et instable sur le plan psychologique.

Selon la loi, les auteurs d'actes de violence peuvent être sanctionnés sur le plan pénal et sur le plan civil. La sanction pénale est une peine d'amende ou d'emprisonnement, alors que la sanction civile consiste à réparer le préjudice causé à la victime. L'importance des sanctions dépend du caractère volontaire ou involontaire des actes, de la gravité des blessures et de l'âge et de la personnalité de la victime. La violence psychologique est autant sanctionnée que la violence physique.

Jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende

Selon l’article 222-7 et suivants, et 624-1 et suivants du code pénal, les sanctions prévues à l’encontre de la personne ayant infligé des coups et blessures à sa victime dépendent de la gravité des dommages subis. Elles sont aggravées en fonction de leur ampleur. Si la victime ne présente aucune lésion ni blessure, l’agresseur encourt une amende de 750 euros.

Si la victime se retrouve dans l’incapacité totale de travailler (ITT) pendant une durée inférieure ou égale à 8 jours, l’auteur encourt 1.500 euros d’amende. La peine est doublée en cas de récidive, soit 3.000 euros. Les amendes peuvent monter jusqu'à 45.000 euros dans le cas d’une ITT supérieure à 8 jours, ou de blessures encore plus graves. Une peine de trois ans de prison peut également être réclamée.

Dans ce cas précis, le fait d’avoir agressé une mineure de moins de 15 ans, d’une part, et une personne vulnérable (âgée) d’autre part, constitue une circonstance aggravante qui pourrait alourdir la peine. Selon le communiqué du procureur de la République, les victimes souffrent de contusions et d'abrasions et un premier certificat médical a évalué l'ITT de la grand-mère à 4 jours. 

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne, du 20 au 21 juin, auprès d’un échantillon représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.  

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