Invité de la matinale d'Europe 1 ce lundi, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, s'est étonné de la position de militants écologistes à l'encontre du projet ferroviaire Lyon-Turin.
«Si le fascisme c’était un projet ferroviaire, la démocratie se porterait mieux». Clément Beaune n'a pas mâché ses mots en évoquant la manifestation contre la ligne grande vitesse Lyon-Turin, samedi dans la vallée de la Maurienne (Savoie), et les heurts qui en ont découlé.
Invité de la matinale d'Europe 1, lundi, le ministre délégué chargé des Transports a rappelé qu'on «peut manifester mais l’on ne peut pas casser», et que «si la manifestation a été interdite par le préfet ce n’est pas par plaisir».
« Je suis surpris qu’on puisse être écologiste et contre un projet ferroviaire (…) C’est un projet écologique », selon @CBeaune à propos des manifestations contre le chantier de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin #Europe1 pic.twitter.com/Q5Tl7xKC0t
— Europe 1 (@Europe1) June 19, 2023
«Le juge a confirmé les interdictions de manifester pas parce qu’il y avait des manifestants pacifiques, mais parce qu’il y avait des casseurs et des centaines se sont infiltrés dans la manifestation illégale», a-t-il ainsi expliqué.
Alors que 400 objets dangereux ont été saisis et que 96 ressortissants étrangers ont été refoulés à la frontière selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Clément Beaune a rappelé la portée écologique de la ligne Lyon-Turin.
Un tacle à Jean-Luc Mélenchon pour conclure
«Sur le fond, je suis surpris que l’on puisse être écologistes et contre un projet ferroviaire», a poursuivi le ministre des Transports, en référence à la présence d'élus verts et LFI dans le cortège aux côtés des manifestants.
«Je ne connais aucune infrastructure ferroviaire qui ne nécessite pas de travaux», a plaidé Clément Beaune, assurant qu'«un million de camions en moins» seront «sur des rails demain», avant de conclure par un ultime tacle à l'opposition de l'aile gauche :
«Je rappelle que le projet lui-même a été lancé par le gouvernement de Lionel Jospin auquel appartenait me semble-t-il Jean-Luc Mélenchon, qui à l’époque, ne l’avait pas jugé monstrueux comme il l’a dit ce week-end».