L'ancien ministre des Transports Clément Beaune a fustigé l'abstention des députés du Rassemblement national, ce mardi 12 mars, lors du vote de l'aide militaire à l'Ukraine à l'Assemblée nationale. «Ils ont ajouté l'hypocrisie au déshonneur en s'abstenant», a-t-il affirmé.
Un silence qui en dit long. Ce mardi 12 mars, l’Assemblée nationale a largement soutenu l’accord bilatéral de soutien de la France à l’Ukraine. Si La France insoumise et le Parti communiste ont voté contre, le Rassemblement national s’est lui abstenu.
«Pour la sécurité des Français, nous ne pouvons adhérer aux conditions que vous posez dans cet accord», justifiait Marine Le Pen à la tribune. Une position vivement critiquée par le député Clément Beaune.
«Les députés du RN ont ajouté l’hypocrisie au déshonneur en s’abstenant», a déclaré l’ancien ministre des Transports et délégué à l’Europe.
Accord de sécurité France-#Ukraine : "LFI et J-L Mélenchon ont toujours été nostalgiques de l'URSS et pro-Poutine. Leur vote n'est pas une surprise. Le RN, c'est pire, ils ont ajouté l'hypocrisie au déshonneur avec leur abstention" dénonce Clément Beaune. #Les4V @CBeaune pic.twitter.com/WsBNYBXTTQ
— Telematin (@telematin) March 13, 2024
La France ne se fixe aucune limite
Alors qu’Emmanuel Macron doit s’exprimer ce jeudi 14 mars dans le JT de TF1, le chef de l’Etat affirmait la semaine dernière que la France ne devait se mettre «aucune limite» dans son soutien à l’Ukraine.
«Face à un ennemi qui ne se met aucune limite, nous ne pouvons nous permettre d'en formuler», a dit le président aux chefs des partis représentés au Parlement, réunis pendant plus de deux heures à huis clos à l'Élysée.
Il a ainsi totalement assumé ses propos du 26 février, lorsqu'il avait affirmé que l'envoi en Ukraine, à l'avenir, de troupes au sol ne devait pas «être exclu», au nom d'une «ambiguïté stratégique».
Ce mardi lors des débats à l’Assemblée nationale, les socialistes et écologistes, bien qu’en accord avec le vote, ont dénoncé «les postures guerrières» d’Emmanuel Macron, indiquant que leur soutien ne signifiait pas une adhésion aux idées de chef de l’Etat.