D’après l’Observatoire de la sécurité des médecins, réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins, les violences contre les professionnels de santé ont augmenté de 23% en 2022. Ils sont seulement 31% avoir porté plainte.
Un chiffre alarmant. Un recensement réalisé par le Conseil national de l’Ordre des médecins a révélé, ce mardi 23 mai, qu’au moins 1.244 médecins ont été victimes d’agressions et/ou de violences en 2022, soit une hausse de 23% par rapport à l’année précédente, où 1.009 incidents avaient été constatés.
Dans le détail, ce sont les médecins généralistes qui ont été les plus victimes de ces agressions et/ou violences avec 71% des cas signalés à l’Ordre des médecins. Un nombre bien plus important que la proportion réelle des médecins généralistes dans le corps médical, qui s'élève à 43%.
Une majorité de cas en centre-ville urbain
Toujours selon le rapport, d’autres agressions ont été constatées dans d’autres spécialités (29%), à savoir 46 en psychologie, 37 en cardiologie, 26 en gynécologie, 24 en ophtalmologie et 20 en médecine du travail.
Sur les 1.244 incidents recensés, 405 (33%) sont liés à un reproche relatif à une prise en charge, 249 (20%) au refus de prescrire un médicament ou un arrêt de travail, 132 (11%) à la falsification de document, d’ordonnance ou de certificat, 118 (10%) à une attente jugée excessive et 108 (9%) aux vols.
Selon l’Ordre des médecins, la majorité des incidents se sont déroulés en centre-ville urbain (56%) contre 21% en milieu rural et 19% en banlieue urbaine. Concernant les professionnels de santé agressés, ils sont uniquement 31% à avoir déposé plainte et 8% une main courante.
Sur son site internet, l’Ordre des médecins a encouragé les victimes d’agressions et de violences à poursuivre leurs agresseurs en justice. «Alors que se déploient dans l’ensemble des conseils départementaux de l’Ordre des commissions 'vigilance-violence-sécurité', l’Ordre rappelle aux médecins que leurs conseils départementaux peuvent être un soutien dans tout moment difficile, et un appui à l’ensemble des démarches judiciaires que souhaite entreprendre un médecin victime d’agression», peut-on lire.