La députée écologiste Sandrine Rousseau a révélé avoir obtenu trois condamnation à la suite de menaces «de mort et de viol», et a appelé l’Etat à mieux protéger ses élus.
Sandrine Rousseau a révélé, ce dimanche 14 mai, avoir reçu de nombreuses menaces «soit de mort, soit de viol» et avoir obtenu la condamnation par la justice de trois des auteurs de ces menaces. La députée réagissait sur BFMTV à l’annonce d’Elisabeth Borne qui souhaite mettre en place un «centre d'analyse et de lutte des atteintes aux élus» face à la montée des violences.
Une proposition jugée «ridicule» par Sandrine Rousseau, qui estime que c’est à l’Etat de mieux protéger ses élus. «Nous, les élus, connaissons les menaces. J'en reçois des nombreuses», a-t-elle expliqué. En lieu et place de ce centre d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus, la députée écologiste estime en effet qu'il serait préférable «d'avoir une mobilisation de l'Etat qui protège ses élus».
«Je n'ai jamais bénéficié d'une protection», a-t-elle déploré. Si l'élue EELV-Nupes indique pourtant avoir envoyé une lettre au cabinet du ministère de l’Intérieur, celle-ci assure qu'elle n'a eu en guise de réponse qu'une fin de non-recevoir. «Je n’ai même pas eu un entretien avec une personne des services de renseignement me disant quelle était la nature de la menace, donc je n’en sais rien», a-t-elle ajouté concernant la gravité des menaces.
2.265 faits de violence contre des élus en 2022
Pourtant, à l’image du drame vécu par le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), qui a annoncé sa démission, le 10 mai dernier, à la suite d’un incendie criminel à son domicile, en lien avec le projet de déménagement vivement contesté d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, les violences contre les élus ont bondi en 2022.
D’après un rapport publié par le ministère de l’Intérieur le 13 mars dernier, les violences contre les élus ont augmenté de 32% en 2022, par rapport à l’année 2021. Au total, 2.265 faits de violences verbales et physiques ont été comptabilisés.