Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale, a indiqué qu’environ 500 cas d’atteintes à la laïcité à l’école avaient été recensés au mois de mars.
Le chiffre est inquiétant. «Environ 500 cas» d’atteinte à la laïcité à l’école ont été recensés au mois de mars, a annoncé dimanche Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale. Selon lui, la pratique du ramadan par de nombreux élèves permet d’expliquer l’ampleur du problème.
Interrogé sur France 3, il a expliqué que «les chiffres (...) montrent une décroissance depuis le pic d'octobre. Il y a toujours un pic en octobre (720 en 2022, ndlr) lié notamment à la commémoration de l'assassinat de Samuel Paty. Et puis il y a toujours une remontée, chaque année au moment du ramadan». Il n’a toutefois pas précisé de quel genre étaient ces atteintes à la laïcité. Pour rappel, le baromètre recense à la fois le port de signes et tenues religieux, les provocations verbales, la contestation d'enseignement, le refus des valeurs républicaines et les revendications communautaires.
Autour de 300 remontées en temps normal
«On est environ à 500 cas pour le mois de mars», a-t-il dit, avant d’ajouter que «le mois d'avril, on va avoir les chiffres bientôt, ça va baisser», en pointant la fin du ramadan et les «vacances de printemps». Les signalements pour atteintes à la laïcité tournent en principe autour des 300 chaque mois.
Par ailleurs, Pap Ndiaye a été interrogé sur le cas de deux professeurs de philosophie suspendus trois mois de leurs fonctions pour leurs prises de parole controversées sur les réseaux sociaux à propos du système éducatif et de la politique française en Afrique, il a déclaré que leurs mots sortaient du «droit d'expression». Là, «on parle de propos outranciers, complotistes, injurieux d'une très grande violence», a-t-il dit. «Nous garantissons le droit de libre expression, mais ce type de propos n'entre pas dans le droit de libre expression», a-t-il estimé.