La Première ministre, Elisabeth Borne, a suggéré ce mercredi 19 avril, que l’engagement des jeunes, qu’il soit associatif ou politique, soit mieux «reconnu».
A l’issue du cinquième conseil national de la refondation (CNR) de la jeunesse à Matignon, ce mercredi, la Première ministre, Elisabeth Borne, a exprimé le souhait que l’engagement des jeunes soit mieux «reconnu», qu’il soit associatif ou politique. Cela pourrait se faire via les diplômes ou pour l’accès aux formations de la plateforme Parcoursup par exemple.
«Cela fait partie de l’apprentissage de la vie cet engagement, donc il faut que ce soit reconnu dans son parcours (...) et donc éventuellement dans les diplômes ou les accès à certaines formations comme Parcoursup», a affirmé la Première ministre.
«Le plus compliqué c'est qu’on ait envie de s'engager», a-t-elle déclaré, en invitant les jeunes à le faire sur «l'enjeu majeur» de l'écologie.
Ces déclarations interviennent après un cinquième conseil national de la refondation (CNR) de la jeunesse à Matignon, portant sur le thème de l’engagement et de la citoyenneté, après des rencontres sur l'écologie, la vie quotidienne, l'avenir professionnel, et l'égalité des chances, qui doivent déboucher à la fin du printemps sur une «feuille de route» pour la jeunesse.
Ephram Strzalka-Beloeil, de la Voix lycéenne, opposant à la réforme des retraites, a demandé «un statut de lycéen engagé» ou que son engagement, qui «prend du temps», soit «valorisé» au niveau du baccalauréat ou par des «points» pour Parcoursup.
Un besoin de plus de «confrontations»
Invectivée par plusieurs jeunes se plaignant d’«allocations à n’en plus finir» au détriment d’actes, la Première ministre a dit «entendre» que les jeunes «souhaitent du débat».
A cet égard, un jeune entrepreneur a souhaité davantage de «confrontations» avec les politiques, car «si on est trop gentil avec vous, le pays n’avance pas et on reste dans des bulles».
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, également présent lors de cette rencontre, les a alors invités à le suivre dans un déplacement prévu dans le Var face à des gens «qui ne votent pas» et sont «en colère». «J’y vais sans presse et vous verrez qu’on se fait engueuler (…) mais on apprend et on n’est pas déconnectés», a-t-il martelé.
«Cela peut aussi se faire devant les caméras», a rétorqué la cheffe du gouvernement, alors qu'au même moment le président de la République Emmanuel Macron en déplacement, se faisait huer et chahuter dans un bain de foule en Alsace.
Elisabeth Borne a également pris en compte la volonté de la jeunesse de réformer les cours d'Éducation morale et civique (EMC).