En visite dans un hypermarché d’Eure-et-Loir ce vendredi, Elisabeth Borne a été chahutée par quelques manifestants. La Première ministre a notamment été accueillie par des chants anti-réforme des retraites et des sifflets.
«49.3, on n'en veut pas !» C’est par ces mots qu’Elisabeth Borne a commencé sa visite dans un hypermarché de Hanches, en Eure-et-Loir, ce vendredi en fin de matinée.
La Première ministre venait défendre les mesures prises par son gouvernement en faveur du pouvoir d’achat des Français, alors que l’inflation a atteint 5,7 % au mois de mars.
Alors qu’elle déambulait dans les rayons de l’hypermarché en compagnie d’employés et de membres de la direction, des chants de clients mécontents ont commencé à se faire entendre dans le magasin.
«On est en démocratie, donc chacun peut s'exprimer»
«On est là» ; «Insupportable» ; «Plus de démocratie», autant de slogans à l’encontre de la Première ministre, alors que le Conseil Constitutionnel doit rendre sa décision sur la conformité de la réforme des retraites dans les prochaines heures.
"On est là", des manifestants opposés à la réforme des retraites interpellent la Première ministre, Élisabeth Borne, dans les rayons de l'Hyper U de Hanches pic.twitter.com/U31l9ea2Ty
— L'Écho Chartres (@lecho_chartres) April 14, 2023
Mais pas de quoi décontenancer Elisabeth Borne, sourire aux lèvres au moment d’évoquer ces chants devant les caméras : «C'est normal que certains puissent exprimer leur désaccord, c'est ce que certains ont pu faire. D'autres, au contraire, nous encouragent. On est en démocratie, donc chacun peut s'exprimer. Ma priorité est d'apaiser, de pouvoir répondre aux préoccupations concrètes des Français et c'est ce qu'on fait aujourd'hui sur ce sujet du pouvoir d'achat», a-t-elle notamment déclaré aux journalistes. Dans la rue ou dans les rayons, le gouvernement toujours insensible à la colère du peuple français ?