«L'intersyndicale unie» rencontrera Elisabeth Borne mercredi 5 avril, à l'invitation du gouvernement, «pour exiger le retrait de la réforme» des retraites, a annoncé ce vendredi la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. La Première ministre s'est dite «réjouie» de cette réponse positive.
A peine arrivée, déjà au combat. La nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, a déclaré ce vendredi que le syndicat ne «lâchera rien» et continuera d'exiger le retrait de la réforme des retraites, alors qu'une rencontre avec Elisabeth Borne à Matignon est prévue mercredi prochain, le 5 avril.
«Il n'y aura pas de trêve»
La participation ou non de la CGT à la réunion avec la Première ministre était un sujet de discussions internes. Mais c'est finalement la ligne d'un maintien de l'unité de l'intersyndicale qui l'a emporté, la CFDT souhaitant participer au rendez-vous.
«Il n'y aura pas de trêve, il n'y aura pas de suspension, il n'y aura pas de médiation» concernant le projet de loi, a-t-elle cependant ajouté, écartant ainsi les propositions faites la semaine dernière au nom de l'intersyndicale par le leader de la CFDT, Laurent Berger. La secrétaire général estime que «le retrait de la réforme permettra de passer enfin aux vraies priorités», comme «augmenter les salaires».
Elisabeth Borne «à l'écoute» de l'intersyndicale
Face à cette réponse positive, la Première ministre s'est dite «réjouie» du dialogue qui va pouvoir, selon elle, s'instaurer entre le gouvernement et l'intersyndicale alors que la contestation sociale face à la réforme des retraites ne s'atténue pas.
Elisabeth Borne : «Je me réjouis que l'intersyndicale réponde à mon invitation» pic.twitter.com/RHNJaI5lvb
— CNEWS (@CNEWS) March 31, 2023
«Je pense que c’est important que l’on ait ce dialogue, on a énormément de sujets à aborder», a déclaré Elisabeth Borne en marge d'un déplacement dans la Nièvre, ajoutant : «évidemment les organisations syndicales aborderont la réforme des retraites, je suis à l’écoute et je me réjouis que l’intersyndicale réponde à mon invitation.»
Un dialogue qui est important et inévitable a-t-elle estimé. «Nous sommes dans une situation de majorité relative dans ce cas on n’a pas le choix, il faut que l’on puisse dialoguer, c’est la condition pour que l’on puisse apporter les réponses qu’attendent les Français.»
De son côté, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait déjà confirmé que le gouvernement ne s'opposerait pas à ce que la question des retraites soit abordée au cours de la réunion. Il avait toutefois indiqué que le gouvernement avait «l'intention de mettre en oeuvre le texte voté», sans vouloir préjuger de la décision du Conseil constitutionnel attendue le 14 avril sur la constitutionnalité et du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3.