Un gendarme du GIGN a été tué en Guyane dans la nuit de vendredi 24 au samedi 25 mars alors qu’il était en pleine opération de lutte contre l’orpaillage illégal. En quoi consiste cette activité très importante en Guyane ?
Un gendarme de 35 ans de l’antenne du GIGN de Cayenne a été tué dans la nuit de vendredi à samedi lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal sur le site de Dorlin. Ce n’est pas la première fois que cette activité illégale est la cible d’une opération des autorités françaises en Guyane.
En effet, l’orpaillage, qui désigne la recherche et l’exploitation artisanale de l’or dans les rivières, est une activité assez répandue en Guyane puisque le sol y est naturellement riche en mercure, huit fois plus en moyenne qu’un sol européen.
7 à 10 tonnes d'or exfiltrées illégalement
Cependant, l’orpaillage est très règlementé en Guyane et génère beaucoup d’activités illégales. Ce type d'exploitation aurifère existe depuis le milieu du XIXe siècle en Guyane, lorsque les premiers gisements ont été découverts. Les années 1990 ont vu une hausse importante du cours de l’or, provoquant une véritable ruée vers l’or en Guyane et une augmentation du nombre de sites d’exploitation illégale.
D’après les chiffres de la Word Wildlife Funds (WWF), 7 à 10 tonnes d’or sont exfiltrées de façon illégale de Guyane chaque année.
L’exploitation déclarée est quant à elle très encadrée par la législation française afin de minimiser l’impact de l’orpaillage sur la santé et l’environnement. Par exemple, l’usage du mercure est interdit depuis 2006. De plus, les exploitants ont l’obligation de revégétaliser leur site et de gérer l’eau en circuit fermé.
Ces restrictions ne sont évidemment pas respectées par les orpailleurs illégaux. Ces derniers sont régulièrement la cible d’opération de la part des autorités françaises.