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Réforme des retraites : quelle stratégie les black blocs emploient-ils ?

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état ce vendredi sur CNEWS de 441 policiers et gendarmes blessés en marge de la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites la veille. Des faits pouvant être, en partie, imputés aux Black Blocs. Mais quelle stratégie emploient-ils ?

Une organisation millimétrée qui perturbe les forces de l'ordre. Les Black Blocs, habillés en noir et présents lors des manifestations pour en découdre avec les policiers, répondent à une stratégie bien précise. 

Une préparation en amont la manifestation 

Avant même que le cortège de manifestants ne s'élance, les Black Blocs se rendent déjà sur le parcours. Que ce soit pour repérer des infrastructures à piller ou casser telles que des vitrines d'enseignes étrangères ou liées au luxe et à la finance, ou encore récupérer du mobilier urbain qui servira de projectile, ces casseurs quadrillent le terrain. 

«C'est une anticipation sur le trajet du cortège, trouver des emplacements pour cacher de quoi se changer en cas de besoin, ou de mettre des véhicules «nourrice» qui servent aux opérations caméléon», explique Alain Vastel secrétaire national CRS SGP POLICE FO. 

motiver les autres 

Ce qui caractérise ces casseurs, c'est surtout leur méthode de regroupement, au sein du cortège. Facilement repérables de loin, le visage dissimulé, habillés tout en noir, les Black Blocs se rassemblent par dizaines et motivent les autres manifestants à lancer des projectiles sur les policiers et gendarmes, ou à destination de commerces. 

«Il essayent d'agréger des gens qui ne sont pas des Black Blocs mais qui vont se faire emporter par ce déferlement de violence. Puis, lorsque l'on arrive à ce niveau de tensions, les Black Blocs, eux, sont déjà en train de se retirer de cette scène», poursuit le syndicaliste policier. 

piller des boutiques 

Ces individus, appartenant généralement à la mouvance d'extrême gauche, voire anarchiste, restent hostiles aux autorités ainsi qu'aux symboles de la mondialisation, dont ils n'hésitent pas à s'en prendre comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans La Matinale de CNEWS, ce vendredi 24 mars. 

«Lors de la mobilisation d'hier il y avait à peu près 1.500 casseurs, des Black Blocs et parfois même des Black Bourges», a expliqué le ministre qui a déploré le fait que «ce sont parfois des enfants de bonnes familles qui se griment en noir», et qui vont «attaquer des restaurants McDonald's, Burger King ou des bijouteries», a dénoncé Gérald Darmanin.  

Des actes graves et illégaux qui caractérisent la présence de ces Black Blocs, qui continuent toujours de sévir à chaque mobilisation. «Les Black Blocs forment, dans les manifestations, des groupes éphémères, dont l'objectif est de commettre des actions illégales, en formant une foule anonyme non identifiable», expliquait déjà il y a quatre ans Pierre-Henry Brandet, alors porte-parole du ministère de l'Intérieur.

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