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Réforme des retraites : après l'adoption du texte, Jean-Luc Mélenchon en appelle «à la censure populaire»

Le gouvernement est «mort aux yeux des Français», a déclaré Jean-Luc Mélenchon. [Emmanuel DUNAND/AFP]

«Le combat continue», ont assuré lundi 20 mars les leaders de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon appelant à «passer à la censure populaire», «en tout lieu et en toute circonstance», après le vote serré sur une des deux motions de censure, rejetée à neuf voix près.

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise a dit former «le vœu d'une censure populaire» qui «s'exprime massivement, en tout lieu en toute circonstance, et qu'elle nous permette d'obtenir le retrait du texte», lors d'un point presse près de l'Assemblée nationale. 

«Neuf voix de différence ne suffisent pas à nous faire changer d'avis», a-t-il ajouté. Le gouvernement est «d'ores et déjà mort aux yeux des Français», a déclaré un peu plus tôt la cheffe des députés LFI Mathilde Panot. 

«Il n'aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme», a souligné l'insoumise, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. «Neuf petites voix, rien n'est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu'au bout», a-t-elle insisté.

«Le combat continue»

Le député insoumis François Ruffin a pour sa part appelé la Première ministre Elisabeth Borne à démissionner, estimant aussi que le président Emmanuel Macron, pour «l'apaisement du pays», devait «ne pas promulguer» la réforme des retraites.

«Le combat continue», a également tweeté le premier secrétaire du PS Olivier Faure. Pour lui, «Macron a ouvert une crise sociale et politique. Le pays est bloqué. Le PR (président de la République) s'est isolé. Il n'a plus de majorité possible» et «le gouvernement Borne vit ses dernières heures», a-t-il ajouté, estimant qu'«il n'y a désormais plus que trois solutions : le retrait immédiat, le référendum ou la dissolution».

Pour le chef des communistes Fabien Roussel, «cet échec rend notre pays ingouvernable en l'état. J'appelle une nouvelle fois le président de la République à la raison. Ne promulguez pas cette réforme !», a-t-il demandé sur Twitter.

Une 9e journée de grèves et de manifestations

Et la secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts (EELV) Marine Tondelier a jugé de son côté que le résultat était un «camouflet pour le gouvernement dont les députés avaient quasiment déserté l'Hémicycle». «Le gouvernement doit admettre son échec et présenter sa démission», a ajouté le groupe des députés écologistes dans un communiqué, assurant être «prêts à faire face aux Français et à retourner devant les urnes».

Le recours au 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer sans vote sa réforme des retraites a attisé la contestation dans la rue. L'ensemble des syndicats a appelé à une 9e journée de grèves et de manifestations jeudi.

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