Le ministre des Transports Clément Beaune a prévenu ce lundi 20 mars que le gouvernement «n’hésitera pas» à procéder à des réquisitions si des raffineries sont arrêtées par le personnel en grève pour protester contre la réforme des retraites.
Alors que le mouvement de grève contre la réforme des retraites touche de plus en plus de raffineries, le gouvernement se dit prêt à réagir. Ce lundi 20 mars, le ministre des Transports Clément Beaune a indiqué que l’exécutif «n’hésitera pas» à procéder à des réquisitions en cas d’arrêts de certains sites censés distribuer du carburants.
«C'est une décision de dernier recours, mais comme nous l'avons fait précédemment, comme nous l'avons fait au mois d'octobre, si cela était nécessaire, nous n'hésiterions pas à le faire pour éviter un blocage économique et de la circulation dans notre pays», a-t-il prévenu sur Franceinfo.
Des «mesures d’anticipation»
Dans l'immédiat, le gouvernement «prend des mesures d'anticipation» avec des stocks stratégiques «au plus haut niveau», a indiqué Clément Beaune, précisant qu'«à l'heure où nous parlons, on n'en est pas aux réquisitions».
Les sept raffineries de France ont procédé depuis janvier, à de nombreuses reprises, à la suspension des expéditions des carburants qui y sont produits.
Leurs salariés ne souhaitaient pas mettre à l'arrêt ces immenses installations industrielles, leur redémarrage étant très lourd. Mais le passage en force de la réforme au Parlement a changé la donne et la CGT a annoncé samedi la mise à l'arrêt de la plus grande raffinerie de France, le site TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime).
Le ministre de l'Industrie Roland Lescure avait déjà déclaré samedi que le gouvernement prendrait ses «responsabilités» comme «à l'automne» quand il avait procédé à des réquisitions pour débloquer des sites pétroliers lors de grèves pour les salaires.
Selon Clément Beaune, les stocks stratégiques sont à «un haut niveau» et permettent «d'approvisionner les pompes à essence».