Le blocage des expéditions de carburants entrepris depuis mardi par les syndicats pour protester contre la réforme des retraites, se poursuivait ce mercredi.
Se dirige-t-on, dans un avenir plus ou moins proche, vers une pénurie d'essence ou de gasoil ? Il est encore bien trop tôt pour le savoir mais la prolongation, ce mercredi, du blocage des expéditions de carburants dans toutes les raffineries de France, pourrait bien n'augurer rien de bon pour les automobilistes. Et être bientôt à l'origine d'interminables files d'attente aux abords des stations-essence du pays.
«On pose la question (de la reconduction de la grève) toutes les huit heures aux salariés qui arrivent, la prochaine échéance c'est entre midi et 14H. Les salariés sont toujours aussi motivés pour continuer le mouvement, la mobilisation d'hier renforce la motivation», a indiqué Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie.
Le gouvernement reste ferme
Face au risque existant, le gouvernement a affiché sa fermeté. «S'il y avait des actions de blocages réels, typiquement dans les raffineries (ndlr : pour le moment, elles n'ont pas cessé leur production d'essence et de gazole), on ne laisserait pas cela faire», a prévenu le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
La 6e journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni mardi 1,28 million de manifestants en France, selon le ministère de l'Intérieur. Une participation très légèrement supérieure à celle du 31 janvier (1,27 million de manifestants).