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Droit à l'IVG dans la Constitution : Emmanuel Macron annonce un projet de loi «dans les prochains mois»

Lors de l'hommage national à Gisèle Halimi, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi un projet de loi visant à inscrire le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.

C'est une annonce qu'Emmanuel Macron réservait à la Journée internationale des droits des femmes. Ce mercredi 8 mars, alors qu'il rendait hommage à l'avocate Gisèle Halimi, connue pour son combat pour la légalisation de l'avortement, le chef d'Etat a affirmé qu'un projet de loi visant à inscrire le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution sera présenté «dans les prochains mois».

«Les avancées issues des débats parlementaires, à l'initiative de l'Assemblée nationale puis éclairées par le Sénat, permettront, je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution qui sera préparé dans les prochains mois», a déclaré Emmanuel Macron.

Le Sénat a voté début février pour cette constitutionnalisation de la «liberté de la femme» de recourir à l'IVG, reformulant un texte venu de l'Assemblée qui faisait initialement référence à un «droit». Pour qu'une proposition de loi constitutionnelle aboutisse, elle doit toutefois être présentée par des parlementaires et être approuvée dans des termes identifiques par les deux chambres, avant d'être soumise à référendum.

Emmanuel Macron était attendu sur ce sujet en cette Journée internationale des droits des femmes, et encore plus au moment de rendre hommage à Gisèle Halimi. Décédée le 28 juillet 2020 à 93 ans, cette dernière était une figure de la lutte pour le droit à l'avortement.

En 1972, lors d'un procès retentissant à Bobigny (Seine-Saint-Denis), elle avait notamment obtenu la relaxe d'une mineure poursuivie pour avortement après avoir été victime d'un viol, ouvrant la voie à la dépénalisation de l'IVG. Élue députée en 1981, Gisèle Halimi avait poursuivi ce combat à l'Assemblée nationale, cette fois pour le remboursement de l'IVG. Sous son impulsion, il a été voté en 1982.

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