Alors que la contestation sociale a repris ce mardi 7 mars à travers toute la France, la question du droit de grève pour les 2,9 millions d’intérimaires refait surface.
Une crainte partagée par bon nombre de travailleurs précaires. Alors que la contestation sociale a repris ce mardi dans tous les secteurs économiques et à travers toute la France, la question du droit de grève pour les 2,9 millions d’intérimaires se pose.
D’après le Ministère du Travail, «cesser le travail pour défendre des revendications professionnelles est un droit reconnu à tout salarié». En d’autres termes, peu importe le statut de l’employé, ce dernier a toujours accès à ce droit fondamental.
D’ailleurs, l’article L1132-2 du Code du Travail protège tout employé gréviste car «aucun salarié ne peut être sanctionné, ni discriminé d’aucune façon pour avoir fait grève dans des conditions légales».
Dans un arrêt publié le 2 février 2006, la Chambre sociale de la Cour de cassation définit la grève comme «la cessation collective, concertée et totale du travail en vue de présenter à l’employeur des revendications professionnelles». Un mouvement de grève se caractérise donc par un arrêt total du travail, une concertation des salariés et des revendications professionnelles, selon Vie-publique.fr.
Les différences liées à la grève entre privé et public
Si l’accès au droit de grève est identique peu importe le statut des salariés, il existe des différences dans son application chez les intérimaires du secteur privé et ceux du public.
«On ne peut pas faire grève de la même manière dans le privé que dans le public. Dans le privé, à partir du moment où on a une revendication et que nous sommes deux salariés, on peut faire grève à tout moment sans prévenir», détaille Stéphane Le Roux, secrétaire général de l’Union départementale CGT du Morbihan pour Ouest-France.
Dans le domaine public, les personnes occupant un contrat d’intérim doivent réaliser un préavis de grève cinq jours avant l’événement. Ce délai permet aux «représentants syndicaux et à l’administration de l’employeur de négocier», selon le site Vie-publique.fr