Alors que ce mardi 7 mars est marqué par une importante mobilisation contre la réforme des retraites, symbolisée par une grève interprofessionnelle notamment ans les transports, le télétravail a été privilégié dans bon nombre d'entreprises. Mais l'employeur peut-il refuser le travail à distance à ses employés ?
Que dit la loi ? Dans son communiqué annonçant le mouvement social du 7 mars, la RATP à invité tous les «voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail», en prévision des lourdes perturbations dans les transports en commun.
La RATP invite tous les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là et présente ses excuses pour les conditions de transports prévues.
— RATP Group (@RATPgroup) March 5, 2023
Cependant, si plusieurs entreprises permettent cette alternative à leurs salariés, un employeur peut refuser le télétravail. En effet, le télétravail est organisé dans l'entreprise et résulte «d'un accord collectif, d'une charte, ou la note de l’employeur qui donne les plannings», comme l'a rappelé l'avocate spécialisée en droit du travail Delphine Borgel, dans les colonnes du Parisien.
Pour autant, si l'employeur peut refuser le télétravail à un collaborateur, il doit désormais «motiver sa réponse», peut-on lire sur le site gouvernemental.
En définitive, l'employeur peut refuser le télétravail mais doit expliquer le pourquoi du comment. Cela étant, face à cette journée de mobilisation de grande ampleur contre la réforme des retraites, et les difficultés dans les transports en commun, le télétravail permet aux employeurs de maintenir un rythme d'activité, lorsque le métier exercé le permet, sans que les salariés n'aient à se rendre sur leur lieu de travail.