Les violences physiques ou sexuelles commises entre membres d’une même famille, hors conjoint ou ex-conjoint, ont augmenté de 16% en 2021, par rapport à 2020, selon une étude publiée ce mardi 28 février par le ministère de l’Intérieur. La hausse la plus importante concerne les violences sexuelles (+26%).
Des chiffres inquiétants. Selon une étude publiée ce mardi 28 février par le ministère de l’Intérieur, les violences intrafamiliales physiques ou sexuelles, et non conjugales, ont augmenté de 16% entre 2020 et 2021. Si l’année 2020 avait été marquée par l’épidémie de Covid-19, les données de l’année 2021 suivent une progression constante depuis 2016, avec même une accélération concernant les violences sexuelles.
Dans le détail, 64.300 victimes de violences intrafamiliales non conjugales, dont 47.900 pour des violences physiques et 16.400 pour des violences sexuelles, ont été signalées à la police et à la gendarmerie en 2021, selon le service statistique de Beauvau. La hausse la plus importante concerne les violences sexuelles (+26%), devant les violences physiques (+13%).
Des auteurs majoritairement masculins
Ces chiffres s’inscrivent «dans le contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes par les services», précise l’étude. «La part des victimes dénonçant des faits anciens augmente régulièrement», ajoute le rapport. Ainsi, de nouveaux faits enregistrés en 2021 par les forces de l’ordre concernent souvent des violences commises plusieurs années auparavant.
Concernant les faits de violences sexuelles enregistrées et commises en 2021, la hausse est de 7%. Pour toutes les autres victimes, toutes violences confondues, près de quatre sur cinq (79%) sont mineures et une très large moitié (59%) sont des femmes. Sur près de 50.000 auteurs recensés, les trois quarts (76%) sont des hommes, et la quasi-totalité lorsqu’il s’agit de violences sexuelles (94%).
«La majorité des victimes de violences intrafamiliales non conjugales ne signalent pas aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis», rappelle le ministère de l’Intérieur. Selon une enquête menée en 2020, seules un tiers des victimes majeures ont déclaré ces violences à la police ou la gendarmerie.