Deux femmes viennent d’être condamnées à douze et dix-huit mois de prison ferme pour vol sur personnes vulnérables. Elles ont été incarcérées.
Alors qu'elles venaient de retirer 800 euros avec la carte bancaire d'une personne âgée, que deux femmes d'une trentaine d'années ont été arrêtées à Sartrouville (Yvelines) jeudi dernier par les hommes de la BRB (Brigade de répression du banditisme). Elles ont été condamnées à douze et dix-huit mois de prison ferme et incarcérées.
Ce sont les spécialistes d'une délinquance par ruse bien spécifique : suivre une personne âgée ou vulnérable à la caisse d'un supermarché, à un distributeur automatique ou à un horodateur de stationnement, regarder son code par-dessus son épaule et ensuite lui dérober sa carte bancaire pour aller retirer dans la foulée le maximum d'argent.
Les policiers appellent les femmes qui la pratiquent la «Bagdad connection», en référence à leurs maris, toujours d'origine irakienne. On parle là d'une délinquance clanique, établie dans les quartiers nord de Marseille depuis plusieurs années, avec des femmes qui vers 35 ans changent de «spécialité» pour passer au vol à l'étalage, avec des complices dans leur famille élargie.
L'autre particularité, c'est qu'elles mènent de véritables raids, du matin au soir, en région parisienne. «Elles y passent deux à trois jours maximum en écumant les supermarchés les uns après les autres dans différents départements d'Ile-de-France», explique une source proche du dossier à CNEWS.
«Un travail à la chaîne»
«C'est un travail sériel, à la chaîne, et si elles s'aperçoivent que la cible a une carte bancaire plafonnée, elles ne tentent même pas le coup, elles passent à une autre.» Les deux femmes de 30 et 33 ans arrêtées jeudi dernier à Sartrouville répondent au même schéma : avant de se faire surprendre en flagrant délit, elles avaient cherché des proies à Paris, dans le Val-de-Marne, et dans l'Essonne et multiplié les tentatives.
A Sartrouville, elles avaient jeté leur dévolu sur une femme de 74 ans qui, pour payer son charriot de courses, avait sorti de son sac un post-it sur lequel elle avait inscrit son numéro de carte, que la voleuse a mémorisé en un coup d'œil, avant que le duo ne subtilise ladite carte quelques instants plus tard, sans violence. Immédiatement après, les limiers de la BRB (Brigade de répression du banditisme) les ont vu aller droit au but, et retirer à un distributeur automatique 800 euros sur le compte de la victime.
«Le plus souvent dans leur mode opératoire, confie la même source, elles font plusieurs retraits et jettent la carte ou la font avaler par le distributeur, de manière à ne pas être interpellées avec.»