Alors qu’il se trouve de plus en plus esseulé face à une réforme des retraites majoritairement rejetée par les Français et les oppositions, Emmanuel Macron prépare déjà l’avenir et envisage la possibilité d’un remaniement ministériel.
Un coup d’avance. Au lendemain de la troisième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites dont le texte est actuellement examiné à l’Assemblée, Emmanuel Macron voit ses soutiens s’amoindrir jour après jour. S’il continue de laisser, seule, Elisabeth Borne, endosser la défense du projet, le président de la République reste en marge et prépare déjà l’après réforme avec un potentiel remaniement ministériel, rapporte Europe 1.
Le passage, potentiellement en force, de la réforme des retraites pourrait coûter cher à Emmanuel Macron, et plus précisément à son gouvernement. Alors qu’il envisage une série de concessions face aux revendications des Français et des oppositions, le chef de l’Etat pourrait perdre ses derniers soutiens à droite, qui doutent de sa véritable intention de réformer le système pour parvenir à l’équilibre d’ici à 2030.
Après cet épisode qui aura donc mis le feu aux poudres quelle qu’en soit l’issue, et qui prendra fin le 26 mars prochain après le vote des parlementaires, Emmanuel Macron envisagerait déjà une stratégie pour lancer véritablement son second quinquennat et entamer un nouveau cycle. A cet égard, le président de la République réfléchirait à un remaniement ministériel.
Certains ministres ont déçu emmanuel macron
C’est une stratégie bien connue, lorsque les choses vont mal, on cherche des coupables et on «coupe des têtes». Dans cette optique, les jours de certains ministres seraient comptés. Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron aurait d’ores et déjà demandé à certains proches, comme le secrétaire général du parti Renaissance Stéphane Séjourné, de travailler sur la composition du futur gouvernement.
En effet, le président de la République serait déçu par certains de ses ministres, à l’instar de François Braun à la Santé, ou encore de Pap Ndiaye à l’Education. Mais il s’agirait surtout d’apporter de nouvelles personnalités pour marquer le début de son second mandat et s’acheter un peu de paix sociale. Pour l’heure, Elisabeth Borne ne serait pas menacée, mais l’évolution de la situation concernant la réforme des retraites pourrait changer la donne.
Enfin, toujours dans l’optique de marquer le coup pour démarrer un nouveau cycle, le chef de l’Etat pourrait également se diriger vers l’hypothèse d'une dissolution de l’Assemblée nationale. Mais cette stratégie est risquée, au regard des précédents dans l’histoire de la Ve République, et il est peu probable qu’Emmanuel Macron envisage une cohabitation pour la fin de son mandat.